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« Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu Kawaguchi : Un voyage intime entre regrets et secondes chances

« Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu Kawaguchi : Un voyage intime entre regrets et secondes chances

Un roman comme une gorgée de café, douce mais éphémère

Certains livres nous emportent dans une fresque foisonnante, d’autres nous captivent par la profondeur de leurs personnages. Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi, lui, nous plonge dans une série d’instants suspendus, comme autant de gorgées de café savourées avant qu’elles ne refroidissent.

Dans une petite ruelle de Tokyo, un café presque ordinaire propose une expérience singulière : un voyage dans le passé, mais sous des règles strictes. On ne peut changer le présent, on ne peut revoir que des personnes déjà venues ici, et surtout, le café doit être bu avant qu’il ne refroidisse.

À travers quatre récits distincts, le roman explore ce que l’on laisserait derrière nous si l’on pouvait revenir en arrière, ces mots que l’on n’a pas osé dire, ces adieux restés en suspens. Mais alors que l’idée d’un tel voyage fascine, l’auteur choisit un cadre intimiste et minimaliste, où chaque rencontre suit un schéma bien défini. Une approche qui confère au roman une poésie douce-amère, mais qui peut aussi laisser une impression de répétition.

Que reste-t-il d’une émotion fugace une fois la tasse vide ? C’est toute la question que pose Tant que le café est encore chaud, une lecture délicate qui murmure à l’oreille de ses lecteurs sans toujours laisser d’empreinte indélébile.

« Le futur n’étant pas encore arrivé, tout ne dépendra que de vous… »

Toshikazu Kawaguchi – Tant que le café est encore chaud

Informations essentielles

  • Titre original : コーヒーが冷めないうちに (Kohi ga Samenai Uchi ni)
  • Auteur : Toshikazu Kawaguchi
  • Traduction : Miyako Slocombe
  • Genre : Roman, conte philosophique, littérature japonaise
  • Année de publication en France : 2021
  • Série : Tant que le café est encore chaud (Tome 1)

Adaptations et succès littéraire

Une pièce de théâtre : Avant d’être un roman, Tant que le café est encore chaud était une pièce de théâtre à succès au Japon.
Un best-seller international : Traduit dans plusieurs langues, le livre a conquis des milliers de lecteurs à travers le monde.
Film Café Funiculi Funicula sorti en 2018

Où se procurer le livre ?

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Résumé : Un café, quatre histoires, une chance de revisiter le passé

Dans une ruelle discrète de Tokyo, un café pas comme les autres accueille des visiteurs en quête de réponses. Il se murmure qu’en s’asseyant à une table bien précise, il est possible de remonter le temps. Mais les règles sont strictes : on ne peut revoir que des personnes déjà venues ici, rien de ce qui s’est passé ne peut être changé, et surtout, le café doit être bu avant qu’il ne refroidisse.

Quatre destins s’entrecroisent autour de cette tasse aux propriétés uniques.

Fumiko regrette un amour qu’elle n’a jamais osé retenir. Kotake voudrait revoir son mari avant que la mémoire ne l’efface définitivement. Hirai, rongée par la culpabilité, donnerait tout pour parler une dernière fois à sa sœur. Kei, elle, espère un fragment d’avenir pour apaiser ses doutes.

À travers ces récits teintés de nostalgie et de poésie, Toshikazu Kawaguchi explore les regrets, la réconciliation et l’acceptation du passé. Peut-être que le plus important n’est pas de modifier ce qui a été, mais de changer la manière dont on le porte en soi.

Les personnages : Des âmes en quête de réponses

Dans ce café où le passé et le présent se frôlent sans jamais se modifier, Toshikazu Kawaguchi tisse les destins de personnages en quête de réponses. Chacun franchit la porte du Funiculi Funicula avec un poids sur le cœur, une question restée en suspens, un adieu jamais prononcé.

Fumiko : Le regret d’un amour non déclaré

Fumiko est une femme brillante, indépendante, mais hantée par une occasion manquée. Son compagnon, Goro, lui a annoncé son départ pour les États-Unis, et elle n’a rien fait pour le retenir. Aujourd’hui, une question la ronge : et si elle avait osé parler ? Si elle pouvait retourner dans le passé, ne serait-ce qu’un instant, aurait-elle pu changer leur destin ?

Kotake : L’amour face à l’oubli

Mariée à Fusagi, Kotake voit son monde basculer lorsque la maladie d’Alzheimer emporte peu à peu l’homme qu’elle aime. Jour après jour, il s’éloigne, oubliant même jusqu’à son propre mariage. Pourtant, quelque part dans sa mémoire, un fragment de leur histoire subsiste encore. Kotake aimerait revoir son mari avant que son esprit ne l’efface définitivement.

Hirai : La sœur qui a fui trop longtemps

Gérante d’un bar, Hirai a choisi la liberté plutôt que le poids des responsabilités familiales. Elle a coupé les ponts avec sa sœur cadette, Kumi, qui n’a jamais cessé d’espérer un rapprochement. Mais lorsqu’elle apprend sa mort brutale, Hirai comprend qu’il est trop tard… ou peut-être pas tout à fait. Un dernier instant avec Kumi suffirait-il à alléger sa culpabilité ?

Kei : Le futur comme réponse aux doutes du présent

Kei, serveuse au Funiculi Funicula, porte en elle un secret qu’elle n’ose révéler. Son avenir est incertain, et l’angoisse grandit. Contrairement aux autres, elle ne veut pas remonter le temps, mais entrevoir ce qui l’attend. Peut-on trouver du réconfort dans une image fugace du futur ?

Des destins entremêlés

Ces personnages, et bien d’autres encore, se croisent dans un café où les secondes prennent une autre valeur, où chaque gorgée peut être une confession, un adieu ou une délivrance. Mais le passé ne change pas. C’est nous qui devons changer pour avancer.

À travers eux, Toshikazu Kawaguchi interroge avec délicatesse les regrets, l’amour, la mémoire et le poids des émotions non dites. Que ferions-nous si nous pouvions remonter le temps, ne serait-ce qu’un instant ?

Contexte et symbolique : Un regard sur le temps et la mémoire

Tant que le café est encore chaud s’inscrit dans une réflexion universelle sur le temps, la mémoire et les émotions. À travers l’intimité d’un petit café de Tokyo, Toshikazu Kawaguchi explore la manière dont les individus cohabitent avec leurs regrets et tentent de trouver la paix avec leur passé.

Le Japon et la relation au temps : Entre tradition et instantanéité

Dans une société où le rythme effréné du quotidien pousse souvent à aller de l’avant, ce café hors du temps offre un contraste saisissant. Le Japon moderne est une société tournée vers l’avenir, mais profondément attachée aux traditions et aux souvenirs. Ce paradoxe traverse tout le roman : alors que le temps semble immuable, le besoin de comprendre le passé demeure une quête essentielle.

Les cafés, lieux de rencontres et de confidences

Au Japon, les cafés ne sont pas seulement des lieux de passage. Ils sont des refuges, des espaces où l’on s’accorde une pause, où l’on tisse des liens, où l’on contemple le monde. Le Funiculi Funicula incarne cet espace liminal, une bulle où les cœurs s’ouvrent et où l’on ose poser les questions que l’on a trop longtemps laissées en suspens.

Une réflexion sur la mémoire et l’oubli

Le roman soulève également une question essentielle : peut-on vraiment tourner la page tant que l’on n’a pas fait la paix avec son passé ? À travers le personnage de Kotake, qui voit son mari s’effacer peu à peu sous l’effet de la maladie d’Alzheimer, Tant que le café est encore chaud interroge la fragilité des souvenirs et la peur de l’oubli.

L’impact du passé sur le présent : Entre regrets et résilience

Si les règles du voyage dans le temps sont strictes et ne permettent aucun changement du passé, elles rappellent une vérité fondamentale : ce n’est pas le passé qui doit être modifié, mais notre manière de le regarder. Chaque personnage, en retournant brièvement dans un moment clé de sa vie, ne cherche pas tant à réécrire l’histoire qu’à comprendre ce qu’il n’a pas su voir à l’époque.

Tant que le café est encore chaud n’est pas un roman sur le fantastique, mais sur l’émotion et la transmission. Il nous invite à réfléchir à nos propres regrets et à cette question universelle : et si nous avions encore une chance de dire ce que nous avons laissé en suspens ?

Les lieux évoqués : Un café hors du temps au cœur de Tokyo

Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi se déroule presque entièrement entre les murs feutrés d’un petit café tokyoïte. Mais ce lieu, en apparence ordinaire, cache un secret qui défie les lois du temps. Dans cette atmosphère intime et tamisée, où le cliquetis des cuillères se mêle aux murmures des clients, des instants fugaces du passé reviennent à la vie, portés par l’arôme d’un café qu’il faut boire avant qu’il ne refroidisse.

Plus qu’un simple décor, le Funiculi Funicula devient un espace suspendu, un refuge pour ceux qui n’ont jamais pu dire ce qu’ils voulaient, un carrefour entre regrets et espoir.

📍 Le Funiculi Funicula – Tokyo
Caché dans une ruelle discrète de la capitale japonaise, ce café mystérieux ne se distingue en rien au premier regard. Pourtant, ceux qui y pénètrent savent qu’il offre bien plus qu’un simple café. Ici, une chaise bien précise permet de voyager dans le temps, mais sous des conditions strictes. Ce lieu incarne la frontière ténue entre le passé et le présent, un espace où l’on peut, l’espace d’une conversation, toucher du doigt un instant disparu.

📍 Le siège du voyage temporel
Toujours occupée par une femme silencieuse en robe blanche, cette chaise est la clé du voyage. Ceux qui espèrent remonter le temps doivent attendre qu’elle se lève… mais leur passage sera bref. Une fois le café refroidi, ils devront revenir au présent. Ce siège symbolise les occasions manquées, les secondes précieuses que l’on laisse s’échapper et la nécessité de saisir l’instant.

📍 L’arrière-boutique du café
Lieu inaccessible aux clients ordinaires, l’arrière-boutique est le domaine réservé de Kei, la serveuse au sourire énigmatique. C’est ici que le temps s’étire différemment, où se cachent des secrets qui tissent la toile du récit. Entre l’odeur du café et les murmures des habitués, l’histoire du Funiculi Funicula se dévoile peu à peu.

📍 Les rues de Tokyo
Au-delà du café, le tumulte de la capitale japonaise continue, indifférent aux émotions qui se jouent derrière ses portes. Fumiko, Kotake, Hirai et Kei y poursuivent leurs vies, mais chacune porte en elle une conversation passée, un souvenir ravivé, une compréhension nouvelle. La ville, vaste et impersonnelle, contraste avec la chaleur intime du café, accentuant la sensation que le Funiculi Funicula est un monde à part.

Envie de découvrir Tokyo autrement ?
🔗 Guide du Routard Tokyo – Pour explorer les quartiers cachés et les cafés emblématiques de la ville.

Tokyo - Japon
Tokyo – Japon

Thèmes et messages du livre : Une réflexion sur le temps, les regrets et l’acceptation

Dans Tant que le café est encore chaud, Toshikazu Kawaguchi explore notre rapport au temps, aux regrets et à ces instants que l’on voudrait revivre. À travers les récits entremêlés des clients du Funiculi Funicula, il interroge la façon dont nos silences et nos choix inachevés façonnent nos vies.

Les occasions manquées et le poids du non-dit

Ces mots que l’on n’a pas osé dire, ces gestes retenus trop longtemps… Les personnages du roman espèrent, le temps d’un café, rattraper une occasion manquée. Mais ce voyage dans le passé n’a pas pour but de tout changer, seulement d’apaiser et de mieux comprendre. Qui n’a jamais rêvé d’un dernier adieu ou d’une vérité enfin révélée ?

L’amour sous toutes ses formes : romantique, familial, fraternel

L’amour traverse le roman sous différentes formes : un amour perdu (Fumiko et Goro), un amour oublié (Kotake et Fusagi) ou un amour fuyant (Hirai et sa sœur). Ici, pas de grandes déclarations, mais une tendresse silencieuse, parfois maladroite, toujours profonde.

La mémoire et l’oubli : Ce qui reste quand tout disparaît

À travers Fusagi, atteint d’Alzheimer, le roman pose une question poignante : comment aimer quelqu’un qui ne nous reconnaît plus ? Que reste-t-il de nous lorsque la mémoire s’efface ? L’histoire nous rappelle que si les souvenirs disparaissent, l’amour, lui, perdure.

Le temps ne se rattrape pas… mais il nous change

Dans ce café aux règles strictes, le passé est immuable. Pourtant, le voyage permet à chacun d’accepter ce qui a été et d’avancer autrement. Plus qu’un moyen de modifier le passé, il offre une nouvelle manière de le porter.

Un roman intime et universel sur l’acceptation

À travers ces thèmes, Tant que le café est encore chaud invite à une réflexion essentielle : sommes-nous en paix avec notre passé ? Y a-t-il une parole restée en suspens, un pardon à accorder ? Le roman nous rappelle que si nous ne pouvons pas réécrire hier, nous pouvons toujours choisir comment vivre aujourd’hui.

Tant que le café est encore chaud nous apprend une chose : il est inutile de vouloir réécrire hier, mais il n’est jamais trop tard pour changer notre façon de vivre aujourd’hui.

Citations inspirantes du livre

« Le futur n’étant pas encore arrivé, tout ne dépendra que de vous… »

« Parfois, il faut beaucoup de courage pour dire les choses importantes. »

« Cette chaise ne change peut-être pas le présent, mais si elle change le cœur des hommes, c’est qu’elle a sûrement une signification importante… »

« Quand on aime quelqu’un très fort, on n’a pas envie de le voir triste. »

Ces phrases résonnent comme des rappels doux-amers sur le poids des émotions et des non-dits.

Mon avis : Un ressenti en demi-teinte, mais des thèmes intéressants

Malgré ses qualités évidentes et l’engouement qu’il suscite, Tant que le café est encore chaud ne m’a pas complètement convaincu.e Peut-être est-ce dû à son format particulier : une succession de petites histoires où chaque personnage ne reste qu’un instant avant de disparaître. Cette structure ne m’a pas permis de m’attacher pleinement aux protagonistes ni d’explorer en profondeur leurs émotions et leur évolution.

J’ai également ressenti une certaine répétitivité dans la mise en scène du voyage dans le passé, chaque scène suivant le même schéma sans réelle variation. Cette mécanique bien huilée, bien que touchante au départ, finit par perdre en intensité à force d’être rejouée.

Pour autant, les thèmes abordés restent forts et universels : les regrets, l’amour sous toutes ses formes, la mémoire, l’acceptation du passé… Ce sont des sujets qui résonnent forcément en chacun de nous et qui donnent au roman une résonance émotionnelle indéniable.

Enfin, avec un peu de recul, je réalise que cette lecture, bien que plaisante sur le moment, ne m’a pas laissé d’empreinte durable. Deux mois après avoir refermé le livre, il ne m’en reste que quelques bribes, un sentiment diffus plutôt qu’un souvenir marquant. Un joli roman, certes, mais qui ne m’a pas transportée comme je l’espérais.

Pour qui ce livre est-il fait ?

  • Pour les amateurs de récits intimistes et poétiques
    Si vous aimez les romans qui effleurent les émotions avec délicatesse et capturent les petits moments qui façonnent une vie, Tant que le café est encore chaud saura vous toucher. Chaque histoire, empreinte de mélancolie, explore les regrets et les secondes chances avec subtilité.
  • Pour ceux qui s’interrogent sur les regrets et les secondes chances
    Ce roman est pour ceux qui se sont déjà demandé : et si ? Et si vous aviez pu dire ces mots avant qu’il ne soit trop tard ? Si ces questions vous habitent, ce livre vous offrira une réflexion douce-amère sur l’acceptation du passé.
  • Pour les amateurs de littérature japonaise et de récits contemplatifs
    Si vous appréciez la finesse des auteurs japonais comme Hiromi Kawakami ou Yasunari Kawabata, vous retrouverez ici cette même sensibilité, où chaque silence et chaque geste ont leur importance.

Ceux qui pourraient être moins séduits

Les lecteurs en quête d’une intrigue dynamique ou de personnages longuement développés risquent de trouver le rythme répétitif. Le format en récits courts, bien que touchant, ne permet pas toujours une attache profonde. De même, ceux qui recherchent un roman marquant, qui laisse une empreinte durable, pourraient rester sur leur faim.

En résumé

Si vous aimez les histoires contemplatives et les récits sur les émotions fugaces, ce livre vous parlera. Mais si vous préférez des intrigues intenses et immersives, il pourrait vous paraître trop discret.

Toshikazu Kawaguchi : Le gardien des instants fugaces et des regrets murmurés

Toshikazu Kawaguchi a l’art de capturer les émotions suspendues dans le temps, ces pensées que l’on garde pour soi, ces regrets que l’on porte en silence, ces rencontres qui auraient pu tout changer. Il écrit comme on déplie un souvenir, avec la douceur d’un haïku et la profondeur d’une question restée sans réponse.

D’abord dramaturge, il a fait ses premiers pas en littérature avec Tant que le café est encore chaud, une pièce de théâtre devenue un roman à succès. Dans cette œuvre, il ne cherche pas à modifier le passé, mais à l’éclairer, à offrir à ses personnages un instant de lucidité, un moment suspendu où tout reste à la fois figé et bouleversé.

À travers ses récits, Kawaguchi nous invite à reconsidérer nos propres regrets, à nous interroger sur ce que nous aurions fait différemment si nous avions su, si nous avions osé. Son écriture est minimaliste mais puissante, empreinte d’une tendresse infinie pour ses personnages, souvent empêtrés dans leurs émotions et leurs non-dits.

Lire Toshikazu Kawaguchi, c’est accepter de regarder en arrière non pour changer le passé, mais pour avancer différemment. C’est une exploration subtile de la mémoire, de l’amour, et de ce qui nous lie aux autres à travers le temps.

Bibliographie

  • Tant que le café est encore chaud (2015 | 2021 en France) – Et si vous pouviez revisiter un instant de votre passé ? Un roman intime et poétique sur les regrets et les secondes chances.
  • Le Café du temps retrouvé (2017 | 2022 en France) – De nouveaux visiteurs viennent chercher des réponses dans ce café où le temps obéit à des règles bien précises.
  • Le Café où vivent les souvenirs (2019 | 2023 en France) – Un retour dans le passé, une gorgée de café et des histoires qui résonnent encore après leur dernière note.
  • Le Café des au revoir (2021 | 2024 en France) – Peut-on dire adieu sans regrets ?

Toshikazu Kawaguchi est de ces auteurs dont les histoires sont comme un écho discret mais persistant, celui des mots qu’on aurait aimé dire, des rencontres qu’on aurait voulu prolonger.

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« Les Délices de Tokyo » de Durian Sukegawa : Un voyage poétique au cœur de la gastronomie japonaise

« Les Délices de Tokyo » de Durian Sukegawa : Un voyage poétique au cœur de la gastronomie japonaise

Imaginez une échoppe nichée dans un quartier paisible de Tokyo, où les cerisiers en fleur projettent leur ombre délicate sur les pavés. Ici, l’odeur sucrée des dorayakis fraîchement grillés emplit l’air, et chaque bouchée raconte une histoire.

Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa nous invite à découvrir ce lieu en apparence ordinaire, mais où la magie opère, en transformant les vies de ceux qui y croisent son seuil. Avec une plume poétique et délicate, Sukegawa nous plonge dans une exploration de la résilience, de l’apprentissage et de l’acceptation, le tout enveloppé dans un écrin culinaire.

Êtes-vous prêt à écouter la voix des haricots rouges ?

Les personnages : Tokue, Sentarô et Wakana, un trio inattendu

Les personnages du livre Les Délices de Tokyo sont profondément touchants, chacun avec sa propre histoire et ses blessures.

Tokue : Cette vieille femme aux doigts déformés par la maladie est le cœur du roman. Elle incarne la sagesse et la résilience, en transformant l’échoppe de dorayakis en un lieu de transmission. Sa manière d’écouter les haricots rouges, et d’en tirer une pâte parfaite, dépasse la simple recette culinaire. « Il s’agit de bien observer la mine des haricots azuki. De s’ouvrir à ce qu’ils ont à nous dire. » Elle devient une guide spirituelle pour Sentarô, l’aide à trouver un sens à sa vie.

Sentarô : Ancien prisonnier désabusé, Sentarô se contente de gérer l’échoppe sans passion, pour rembourser ses dettes. L’arrivée de Tokue bouleverse sa routine. Sa transformation au fil du récit est inspirante, et sa relation avec Tokue est une leçon de tolérance et de rédemption. « Voilà pourquoi je faisais de la pâtisserie. Je confectionne des mets dont je nourrissais ceux qui avaient accumulé les larmes. » À travers la cuisine, il trouve un moyen de se racheter et de réapprendre à aimer la vie.

Wakana : Cette jeune collégienne, cliente régulière de l’échoppe, se lie d’amitié avec Tokue et Sentarô. Derrière son sourire, elle cache ses propres difficultés familiales. Wakana apporte une fraîcheur au récit et montre que l’amitié et la solidarité peuvent naître des liens les plus improbables.

Les thèmes abordés : Résilience, transmission et acceptation

Les Délices de Tokyo aborde des thèmes universels :

Résilience et rédemption : Sentarô cherche à surmonter les erreurs de son passé. Grâce à Tokue, il comprend que la cuisine est bien plus qu’un métier ; c’est une voie vers la guérison et la rédemption. «Même privé de ces quatre membres, puisque cette maladie n’est pas mortelle, il faut continuer à vivre.» Le roman nous rappelle que, malgré les obstacles, il est toujours possible de trouver un sens à sa vie.

Transmission et apprentissage : Tokue ne se contente pas d’enseigner l’art des dorayakis ; elle transmet également une philosophie de vie basée sur l’écoute et le respect des ingrédients. Cette relation maître-élève devient le cœur du roman, illustre comment le partage du savoir et de la bienveillance peut transformer des vies.

L’acceptation et l’inclusion : La condition de Tokue, autrefois stigmatisée par la société en raison de la lèpre, met en lumière l’importance de l’acceptation de l’autre, au-delà des préjugés. Elle enseigne à Sentarô et Wakana la nécessité de voir au-delà des apparences et de traiter chaque être humain avec dignité.

Cerisiers - Japon
Cerisiers – Japon

Les lieux : Tokyo et au-delà, un voyage poétique

Durian Sukegawa nous plonge dans un Tokyo intimiste et poétique. Les descriptions des lieux incitent à explorer la ville d’une manière différente :

L’échoppe de dorayakis : Située dans un quartier tranquille de Tokyo, cette petite boutique devient un microcosme de la vie tokyoïte. C’est ici que les personnages se rencontrent, échangent, et où des transformations intérieures se produisent.

Les cerisiers en fleur : La beauté des sakura traverse le roman, symbolisant à la fois la fragilité et la persistance de la vie. « Cerné par le flamboiement des fleurs de cerisier étincelantes, Sentarô comprit qu’il s’était fourvoyé dans un endroit qui ne relevait pas du monde réel. » Cette imagerie poétique invite les lecteurs à découvrir Tokyo au printemps, lorsque la ville s’habille de rose.

Shinjô dans le département d’Ehime : Tokue a grandi dans cette région, réputée pour ses magnifiques cerisiers. Ce lieu, évoqué dans ses souvenirs, apporte une touche de nostalgie et souligne l’attachement profond de Tokue à la nature et à sa jeunesse.

Forêt du Tenshôen : Un lieu de sérénité qui reflète la paix intérieure que les personnages recherchent. Cette forêt symbolise le lien entre la nature et l’esprit humain, essentiel dans le récit.

Pour les lecteurs désireux de découvrir ces endroits, le Guide du Routard Tokyo est une ressource idéale pour explorer les quartiers tranquilles et historiques de la ville, mais aussi pour s’aventurer dans les régions évoquées par Tokue.

Cuisine japonaise : Une exploration culinaire

La cuisine occupe une place centrale dans le roman, et Sukegawa en fait un véritable art de vivre :

  • Les haricots azuki : Ils sont l’ingrédient principal de la pâte de haricots rouges (an) que Tokue prépare avec amour et minutie. Ces haricots sont symboliques, représentant la simplicité et la tradition.
  • Les dorayakis : Ces petites pâtisseries, faites de deux pancakes fourrés à la pâte de haricots rouges, deviennent le lien entre les personnages. Leur préparation minutieuse, enseignée par Tokue, illustre l’importance de la transmission des savoirs culinaires.
  • Les gobei mochi : Ces brochettes de riz grillé, évoquées dans le roman, sont un autre exemple de la diversité culinaire japonaise. Elles rappellent les traditions locales et les petits plaisirs simples de la vie quotidienne.
Dorayakis traditionnels japonais, spécialité au cœur du roman "Les Délices de Tokyo".

Contexte historique : La maladie de Hansen et l’exclusion sociale

Le roman évoque subtilement l’histoire de la maladie de Hansen, qui a longtemps conduit à l’exclusion sociale au Japon. Tokue, qui en a souffert, incarne cette marginalisation. Elle raconte comment les patients étaient isolés dans des sanatoriums et privés de leur dignité. « Il s’est passé tellement de choses ; s’il y a vraiment un Dieu, cela donne vraiment envie de l’attraper pour lui mettre son poing dans la figure. »

À travers son personnage, Sukegawa nous rappelle l’importance de l’inclusion et de la reconnaissance des droits de chaque individu, indépendamment de leur condition physique.

Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter la page wikipedia sur le musée national de la maladie de Hansen.

Citations inspirantes

Le livre regorge de citations touchantes et poétiques. En voici quelques-unes :

La nuit, il suffit de tendre l’oreille au murmure des étoiles pour sentir le cours de l’éternité.

Nous sommes nés pour regarder ce monde, pour l’écouter. C’est tout ce qu’il demande.

Quels que soient nos rêves, un jour, on trouve forcément ce qu’on cherchait grâce à la voix qui nous guide. Une vie est loin d’être uniforme. Parfois sa couleur change du tout au tout.

Pour découvrir plus de citations poétiques, rendez-vous sur la page Pinterest Globetrotteurs des mots où vous pourrez vous immerger dans l’univers délicat de ce roman.

Distinctions reçues

Les Délices de Tokyo a remporté le Prix des lecteurs du livre de poche 2017, soulignant son succès auprès du public. Ce prix est une reconnaissance de la sensibilité et de la beauté de cette histoire, qui touche au cœur.

Adaptations : Un film primé

Le roman a été magnifiquement adapté en film par Naomi Kawase sous le titre Les Délices de Tokyo (An). Sorti en 2015 au Japon et en 2016 en France, le film met en scène Kirin Kiki dans le rôle de Tokue, Masatoshi Nagase en Sentarô, et Kyara Uchida en Wakana. Cette adaptation cinématographique poétique a conquis le public par sa sensibilité et son esthétique visuelle.

Pour qui ce livre est-il fait ?

Les Délices de Tokyo est idéal pour :

  • Ceux qui aiment les récits poétiques et introspectifs.
  • Les passionnés de cuisine et de culture japonaise.
  • Les lecteurs en quête d’histoires sur la résilience, la transmission et l’acceptation.

En revanche, il pourrait ne pas convenir à ceux qui préfèrent les intrigues rapides ou les récits davantage axés sur l’action.

Durian Sukegawa : Un auteur à l’écoute de la vie

Durian Sukegawa, auteur japonais, utilise sa plume pour explorer des thèmes de résilience et de spiritualité. Voici ses œuvres traduites en français :

  • Les Délices de Tokyo 2016 (AN) : Un roman poétique sur l’amitié intergénérationnelle, où la cuisine devient un vecteur de transmission et de guérison entre une vieille femme et un pâtissier en quête de rédemption.
  • Le rêve de Ryôsuke 2017 (Ryôsuke no yume) : Une fable philosophique qui suit le parcours d’un jeune homme en quête de spiritualité, à travers ses rencontres avec des personnages aussi insolites que sages.
  • L’enfant et l’oiseau 2019 (Kodomo to tori) : Un conte touchant où un enfant, lié d’amitié avec un oiseau mystérieux, découvre la liberté et les secrets de la nature.
  • Les chats de Shinjuku 2024 (Shinjuku no neko) : Une immersion dans la vie nocturne de Tokyo, vue à travers les yeux de chats errants et des habitants marginaux de la ville, qui nous offrent des perspectives inédites sur la société japonaise.

Ce qu’il faut retenir

Les Délices de Tokyo est un hymne à la beauté des choses simples, un roman qui célèbre la cuisine et la vie à travers des personnages marqués par la douleur mais unis par la pâtisserie. Une lecture douce et apaisante qui incite à savourer chaque instant.

Envie de vous plonger dans Les Délices de Tokyo ?

Si cette aventure sensorielle vous intrigue, retrouvez Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa sur Amazon et Fnac.com.

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Couverture du livre "Les Délices de Tokyo" (An) de Durian Sukegawa

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