Il y a des villes que l’on effleure, et d’autres que l’on traverse comme un poème.
Kanazawa est de celles-là. À première vue, elle se fait discrète. Pas de gratte-ciels vertigineux, pas d’agitation effervescente. Mais à qui sait ralentir, elle dévoile ses merveilles : la douceur d’un jardin silencieux, l’éclat d’une feuille d’or posée à la main, les gestes lents d’une cérémonie du thé au cœur d’une maison centenaire.
Dans l’ombre de Kyoto et Tokyo, Kanazawa cultive une beauté feutrée, presque secrète. Ici, on flâne entre passé et présent, entre artisanat vivant et musées audacieux, entre quartiers de samouraïs et art contemporain. Un lieu où le voyage devient dialogue, et où chaque détail a quelque chose à dire.
Pour un week-end ou davantage, partons à la découverte de cette ville d’art et de tradition, de nature et de délicatesse. Une destination idéale pour ceux qui veulent voyager autrement, avec du sens et de la lenteur.
Pourquoi Kanazawa mérite un voyage
Kanazawa, c’est un secret bien gardé du Japon, une ville à la fois discrète et majestueuse, où l’élégance du passé dialogue avec la créativité du présent. Située entre les Alpes japonaises et la mer du Japon, elle a traversé les siècles sans jamais renier son âme. Épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle conserve un patrimoine architectural exceptionnel, offrant au voyageur une immersion rare dans l’atmosphère de l’époque Edo.
On l’appelle souvent la “petite Kyoto”, mais ce surnom ne lui rend pas justice : Kanazawa n’imite pas, elle incarne. Ici, les quartiers des geishas résonnent encore des notes de shamisen, les anciennes maisons de samouraïs gardent le silence digne des grandes familles, et les artisans perpétuent avec fierté les savoir-faire ancestraux : la laque, la céramique, la teinture kaga-yūzen, ou encore l’application de feuille d’or — dont Kanazawa produit plus de 98 % pour tout le Japon.
Ajoutez à cela l’un des plus beaux jardins du pays, un marché vivant et généreux, des musées audacieux, et une cuisine locale raffinée, et vous obtenez une destination profondément inspirante. Kanazawa n’est pas une escale à faire à toute vitesse. C’est une ville à savourer lentement, à parcourir en prenant le temps de s’émerveiller, de rencontrer, de ressentir. Pour les amoureux de culture, de beauté et de sens, elle a tout d’un voyage inoubliable.
« La beauté se glisse dans les choses simples, et la paix naît de leur contemplation. »
Proverbe japonais
Kanazawa – Japon
Que voir à Kanazawa en 3 jours ?
🗓️ Jour 1 – Immersion dans l’artisanat et la tradition
Commencez votre découverte de Kanazawa dans le quartier historique de Nagamachi, ancien fief des samouraïs. Ses ruelles paisibles bordées de murs d’argile ocre, ses canaux discrets et ses résidences préservées racontent la grandeur d’un Japon féodal élégant et discipliné. Entrez dans la maison de la famille Nomura, une perle d’architecture et de raffinement intérieur, où le jardin miniature semble suspendu dans le temps.
Poursuivez l’après-midi en vous immergeant dans le monde du kaga-yūzen, une technique de teinture sur soie aux motifs délicats, typique de la région. De nombreux ateliers proposent des démonstrations ou des initiations. Une autre option tout aussi fascinante : découvrir les secrets de la feuille d’or, l’un des savoir-faire les plus emblématiques de Kanazawa.
Terminez la journée dans un ryōtei, restaurant traditionnel où chaque plat est une œuvre d’art. Servi dans un cadre feutré, parfois avec vue sur un jardin, le dîner devient un véritable moment de grâce.
🗓️ Jour 2 – Beauté naturelle et contemplation
Au petit matin, direction le somptueux jardin Kenroku-en, l’un des trois plus beaux du Japon. Ses allées sinueuses, ses pins sculptés, ses étangs et ses pavillons sont un hommage à l’harmonie naturelle chère aux Japonais. Au printemps, les cerisiers en fleurs ajoutent une touche de magie.
Juste en face, le Musée d’art contemporain du XXIe siècle vous attend avec son architecture circulaire, ses expositions audacieuses et son jardin intérieur. Une respiration poétique entre tradition et modernité.
Pour le déjeuner, plongez dans l’ambiance animée du marché d’Ōmichō, surnommé “la cuisine de Kanazawa”. Fruits de mer ultra-frais, fruits juteux, bentō colorés et douceurs japonaises à déguster sur le pouce ou dans une échoppe conviviale.
🗓️ Jour 3 – Quartier des geishas et spiritualité
Direction Higashi Chaya, le plus emblématique des quartiers de maisons de thé de Kanazawa. Flânez dans ses ruelles bordées de bâtisses en bois laqué, poussez la porte d’un salon de thé ou d’un petit musée, et imaginez les sons feutrés du shamisen résonner à la tombée du jour.
Installez-vous dans une maison de thé traditionnelle pour vivre une cérémonie du thé guidée par une maîtresse de thé. Ce moment de lenteur, de gestes précis et de contemplation est une leçon de présence.
Pour finir votre séjour sur une touche de mystère, visitez le temple Myōryū-ji, surnommé le “Ninjadera”, ou temple des ninjas. Pièges, passages secrets et escaliers dérobés y révèlent l’ingéniosité défensive des anciens seigneurs.
Et si vous restez une semaine…
Kanazawa peut aussi être le point d’ancrage d’un voyage lent et culturel dans la région d’Hokuriku. Voici quelques suggestions à intégrer si vous avez plus de temps :
Le quartier de Teramachi et ses dizaines de temples, souvent vides, nichés entre les arbres.
Une escapade à Shirakawa-gō, village classé UNESCO avec ses maisons au toit de chaume (gasshō-zukuri) – accessible en bus.
Une journée dans la péninsule de Noto, pour découvrir un Japon rural entre rizières en terrasse, artisans du bois et vues spectaculaires sur la mer.
Détente dans un onsen traditionnel à Yuwaku, à 30 minutes du centre-ville : bains de sources chaudes en pleine nature.
Atelier de fabrication de wagashi (pâtisseries japonaises) ou de poterie Kutani-yaki, pour rapporter un souvenir fait de vos mains.
Comment y aller ?
Kanazawa est bien connectée, tout en gardant ce charme d’escapade préservée. C’est une destination idéale pour ceux qui souhaitent découvrir un autre visage du Japon, sans renoncer au confort d’un trajet fluide.
Depuis Tokyo, empruntez le shinkansen Hokuriku, un train à grande vitesse qui relie directement Tokyo à Kanazawa en environ 2h30. Le voyage en soi est déjà une expérience : paysages de montagne, confort feutré et ponctualité impeccable.
Depuis Kyoto ou Osaka, plusieurs options s’offrent à vous : le Limited Express Thunderbird vous y conduit en environ 2h15, avec des vues superbes sur la côte. Des bus longue distance (plus économiques) sont également disponibles, notamment pour les voyageurs au budget serré ou amateurs de trajets de nuit.
Depuis Paris, il n’existe pas de vol direct vers Kanazawa, mais l’itinéraire est simple et agréable. Le plus courant est de prendre un vol vers Tokyo (Narita ou Haneda) — comptez environ 12 heures de vol. À votre arrivée, vous pourrez directement enchaîner avec le shinkansen pour atteindre Kanazawa dans la journée. Il est aussi possible d’atterrir à Osaka (Kansai International Airport) et de rejoindre Kanazawa en train depuis Kyoto ou Osaka.
Petit conseil nomade : le Japan Rail Pass couvre tous ces trajets en train, y compris le shinkansen, et peut s’avérer très avantageux si vous prévoyez de visiter d’autres villes japonaises durant votre séjour.
En résumé : les temps de trajet vers Kanazawa
Départ
Moyen de transport
Durée approximative
Tokyo
Shinkansen Hokuriku
2h30
Kyoto
Limited Express Thunderbird
2h15
Osaka
Limited Express Thunderbird
2h30
Paris via Tokyo
Avion + Shinkansen
12h de vol + 2h30 de train
Paris via Osaka
Avion + train
12h de vol + 2h15 de train
Astuce : Le Japan Rail Pass couvre tous ces trajets, sauf l’avion. Pensez à le réserver avant de partir !
Conseils pour un week-end slow & durable à Kanazawa
Kanazawa se découvre à pas lents, avec curiosité et respect. C’est une ville idéale pour pratiquer un tourisme conscient, attentif à l’authenticité des rencontres et à la préservation des savoir-faire.
Dormez dans un ryokan local, ces auberges traditionnelles tenues souvent depuis plusieurs générations. Tatamis, futons, petits déjeuners typiques et jardins intérieurs vous plongent dans une atmosphère paisible et délicate, à mille lieues des hôtels standardisés.
Choisissez des souvenirs porteurs de sens : objets en feuille d’or, vaisselle en porcelaine Kutani-yaki, ou tissus teints à la main selon la technique kaga-yūzen. Derrière chaque création se cache un artisan passionné, souvent heureux de partager son histoire.
Participez à un atelier : peinture sur soie, fabrication de pâtisseries wagashi ou cours de cuisine locale. Ces expériences pratiques sont de véritables passerelles culturelles et des moments d’échange sincères.
Adoptez la philosophie du wabi-sabi, en observant la beauté dans l’imperfection, dans le silence d’un jardin moussu ou dans l’éclat fané d’un vieux mur. Respectez les lieux sacrés, ôtez vos chaussures quand cela est requis, observez les gestes avant de photographier. Ici, la lenteur est un langage, et chaque détail compte.
Un séjour à Kanazawa n’est pas seulement un voyage : c’est une manière d’entrer en harmonie avec une autre vision du monde.
Cérémonie du Thé – Japon
Liens utiles
Pour prolonger l’inspiration et préparer au mieux votre escapade, voici quelques ressources fiables et bien conçues :
Office de tourisme de Kanazawa Le site officiel est disponible en français et en anglais. Il propose des itinéraires conseillés, des informations pratiques, des cartes interactives et des idées d’activités culturelles. https://visitkanazawa.jp/fr
Guide du Routard Japon Un indispensable pour les voyageurs francophones qui souhaitent combiner conseils pratiques et découvertes culturelles hors des sentiers battus. Disponible en librairie | Fnac.com | Amazon
Lonely Planet Japon Très complet, ce guide est parfait pour ceux qui veulent explorer en profondeur l’architecture, la cuisine locale et les traditions japonaises. A retrouver sur Fnac.com | Amazon
Kanazawa ne cherche pas à impressionner. Elle préfère toucher.
Dans le bruissement d’un bambou sous le vent, dans les plis d’un kimono teint à la main, dans l’hospitalité discrète d’un artisan, elle vous murmure quelque chose d’essentiel : le voyage n’est pas une course, mais une rencontre. Et parfois, il suffit d’une ville à taille humaine pour se sentir loin, inspiré, apaisé.
À l’heure où tant de destinations s’uniformisent, Kanazawa reste fidèle à elle-même. Elle est une invitation à redécouvrir le Japon autrement — dans la lenteur, la beauté et l’attention.
Alors, si vous cherchez une escapade pleine de sens, où chaque pas raconte une histoire… peut-être que Kanazawa vous attendait déjà.
À Kanazawa, chaque détail compte : un geste précis, une matière choisie avec soin, une beauté qui se révèle dans la simplicité. C’est cette même philosophie qui anime la collection Kikkô de Poropango.
Inspirée du motif hexagonal japonais – symbole ancestral de longévité et de force intérieure – cette collection allie tradition et modernité, minimalisme et utilité, pour accompagner les voyageurs en quête de sens. Confectionnée en France, pensée pour la vie nomade, la collection Kikkô japonais célèbre l’élégance des gestes simples et la beauté d’un voyage attentif à ce qui nous entoure.
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Voyager autrement : six romans, une Histoire à redécouvrir
Lire un roman de Simone van der Vlugt, c’est ouvrir une porte sur le passé — un passé qui respire, vibre, lutte. Ses héroïnes n’attendent pas qu’on leur raconte l’histoire : elles la vivent, elles la traversent, elles la façonnent. De Delft à Batavia, de Rotterdam à Anvers, en passant par les polders ou les rues d’Amsterdam, ses récits tissent des cartes où chaque lieu devient le témoin d’un choix, d’une résistance, d’un désir d’émancipation.
Cet article vous propose une autre façon de voyager : non pas en suivant une ligne droite sur une carte, mais en empruntant les détours des destins féminins que Simone van der Vlugt met en lumière. Avec elles, nous remontons le temps et parcourons les Provinces-Unies en guerre, les faïenceries en effervescence, les ports coloniaux en mutation.
Chaque étape est une escale littéraire et historique, et chaque ville, un miroir de leur transformation. Ces itinéraires ne sont pas faits pour consommer du paysage, mais pour écouter ce que les pierres ont à nous dire.
1. De Rijp – Alkmaar – Amsterdam – Delft – Bleu de Delft
Entre pigments, faïence et liberté : la renaissance d’une femme au Siècle d’or
Roman : Bleu de Delft de Simone van der Vlugt Époque : Années 1650 Lieux principaux : De Rijp, Alkmaar, les polders, Amsterdam, Delft Thèmes : art, peinture, faïence, émancipation, peste, explosion, Siècle d’or néerlandais
Qui est Catrijn ?
Catrijn est une jeune veuve issue du paisible village de De Rijp, baigné dans une lumière nordique douce. Là, entre canaux tranquilles et maisons basses, elle a connu le travail de la terre et les silences épais. Mais après la mort de son mari, dans des circonstances troubles, elle décide de partir. Elle quitte le cocon de son enfance pour Alkmaar, ville marchande animée où le célèbre marché au fromage révèle déjà un autre rythme, une autre énergie.
Son chemin la mène ensuite à Amsterdam, métropole où tout semble possible. Dans le tumulte des canaux et des ateliers, elle découvre l’art, l’indépendance, la ville-monde, et rencontre Rembrandt, figure charismatique du Siècle d’or. Mais un ancien valet surgit de son passé et la menace. Elle fuit à nouveau, cette fois vers Delft, la cité de la faïence. C’est là qu’elle trouve sa vocation, dans un atelier de céramique où elle va contribuer à l’essor du célèbre bleu de Delft, tout en s’émancipant dans un monde d’hommes.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
Bleu de Delft est un roman de lumière et de résilience. À travers Catrijn, Simone van der Vlugt donne voix aux femmes artistes de l’ombre, celles qui ont contribué à l’art sans y apposer leur nom. Le livre mêle la peinture sur toile et sur faïence, le poids du passé et la promesse de l’avenir, les tourments personnels et les bouleversements collectifs. La peste, les rumeurs, l’explosion de la poudrière de 1654… tout cela n’éteint pas la lumière créative de son héroïne. Et tout au long du roman, les lieux traversés deviennent des miroirs de sa propre métamorphose.
Delft – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : d’un village tranquille à la ville de la céramique
Jour 1 – De Rijp et Alkmaar, de la terre à l’éveil
Balade dans De Rijp, village aux maisons en bois bordant les canaux : ressentir le calme d’un monde que Catrijn quitte
Visite d’Alkmaar et de son marché au fromage, incarnation de la vitalité commerciale du XVIIe siècle
Détour par un atelier de tissage ou de lin, en hommage à l’univers textile qu’elle laisse derrière elle
Jour 2 – Traversée des polders vers Amsterdam
Parcours à vélo ou en train à travers les polders, entre digues, saules et prés : symboles d’adaptation et de reconquête
Visite de la maison Rembrandt et balade dans le quartier des marchands d’art
Pause au bord de l’Amstel pour lire ou écrire, comme Catrijn aurait pu le faire en rêvant de faïence et de motifs venus d’ailleurs
Jour 3 – Delft, entre feu et porcelaine
Visite du Royal Delft Museum pour découvrir les techniques ancestrales de la céramique
Arrêt devant la Nieuwe Kerk et les canaux : s’imprégner du décor qui a vu naître la gloire artistique de la ville
Flânerie jusqu’au site de l’ancienne poudrière, ravagée en 1654, témoignage d’un passé aussi éclatant que tragique
Bleu de Delft est un roman qui parle d’art avec les mains pleines de terre. Il évoque les couleurs qu’on broie, les motifs qu’on répète, les murs qu’on heurte. C’est aussi un hommage vibrant à ces femmes oubliées des ateliers, qui n’avaient pas le droit de signer leurs œuvres mais façonnaient la beauté du quotidien. En traversant De Rijp, Alkmaar, Amsterdam, les polders et Delft, Catrijn fait bien plus qu’un voyage : elle se façonne elle-même, comme une pièce de faïence encore fraîche, prête à traverser le feu sans se briser.
Entre vapeur, lait et liberté : deux femmes, deux époques
Roman : La Fabrique de Simone van der Vlugt Époques : 1892 (Pays-Bas) et 1914 (Belgique) Lieux principaux : Amsterdam et Anvers Thèmes : émancipation féminine, transmission, industrie, ruralité, guerre, héritage
Qui sont Lydia et Nora ?
Lydia n’avait rien prévu. En découvrant le carnet de son père récemment décédé, elle se plonge malgré elle dans un projet industriel audacieux : la création d’une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur. Une idée ambitieuse, surtout pour une femme seule dans les Pays-Bas de la fin du XIXe siècle. Mais portée par une volonté farouche et l’aide discrète mais précieuse d’un fermier, Lydia se lance. Elle construit pierre après pierre, non seulement une usine, mais un espace pour exister en tant que femme libre et créatrice.
Des années plus tard, sa fille Nora quitte les Pays-Bas pour trouver refuge à Anvers, en 1914, alors que la guerre approche. Entre héritage maternel, quête d’autonomie et instabilité du monde, Nora cherche à définir ses propres choix — loin de tout, mais jamais hors du fil de la mémoire.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
La Fabrique est un roman de transmission et de rupture. Il met en lumière deux générations de femmes, liées par le sang mais séparées par leurs aspirations. Lydia, la mère, construit. Nora, la fille, cherche à fuir, à vivre autrement. Et entre elles, le poids d’un siècle qui bascule. L’arrière-plan historique est subtilement tissé : la modernisation des campagnes, le poids des conventions sociales, l’arrivée de la Première Guerre mondiale. C’est aussi un hommage à ces femmes invisibles de l’Histoire qui ont bâti, aimé, transmis, sans forcément laisser de traces.
Amsterdam – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : entre héritage industriel et exil intérieur
Jour 1 – Amsterdam, mémoire industrielle
Visite du quartier de Jordaan, là où les projets industriels fleurissaient à la fin du XIXe siècle
Découverte du Musée du Fromage, pour comprendre la symbolique de cette industrie aux Pays-Bas
Flânerie sur les quais ou dans un ancien hangar réhabilité : imaginer Lydia, carnet à la main
Jour 2 – Campagne néerlandaise, entre Zaanse Schans et Gouda
Visite d’une ancienne ferme-fromagerie à vapeur à Zaanse Schans, proche de ce que Lydia aurait pu bâtir
Balade à vélo entre canaux, meules de foin et moulins
Pique-nique au bord de l’eau, à la manière des ouvriers et artisans du passé
Jour 3 – Anvers, dans les pas de Nora
Arrivée en Belgique, dans le quartier Zurenborg ou autour de la Gare centrale, où Nora aurait pu se réfugier
Pause au Musée Red Star Line, dédié aux migrations et départs précipités
Dernière étape au bord de l’Escaut : écrire à la main une lettre qu’on n’enverra pas — comme un écho à Nora
La Fabrique donne à voir ce que l’on oublie souvent : que derrière chaque industrie, chaque lignée, chaque décision économique… il y a une femme. Ou deux. Lydia incarne la force tranquille des pionnières. Nora, l’ambiguïté de l’héritage. Ensemble, elles racontent une histoire de courage, de transmission, et de solitude choisie. Et que l’on marche à Amsterdam ou dans les rues d’Anvers, on peut encore sentir leurs pas, invisibles mais tenaces.
3. Amsterdam – La Maîtresse du peintre
Dans l’ombre de Rembrandt, la voix d’une femme oubliée
Roman : La Maîtresse du peintre de Simone van der Vlugt Époque : XVIIe siècle, âge d’or de la peinture néerlandaise Lieu principal : Amsterdam Thèmes : peinture, pouvoir, domination masculine, société patriarcale, invisibilisation des femmes
Qui est l’héroïne ?
Geertje Dircx, servante puis maîtresse du célèbre peintre Rembrandt van Rijn, est un nom que l’Histoire a tenté d’effacer. Pourtant, son destin fut bouleversant : amoureuse, abandonnée, trahie, enfermée. Dans ce roman, Simone van der Vlugt reprend les rares traces laissées dans les archives pour lui redonner voix, chair et dignité. Loin des portraits idéalisés, La Maîtresse du peintre raconte une chute sociale aussi violente qu’injuste.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
En pénétrant dans l’intimité d’un génie, ce n’est pas la lumière que l’on découvre d’abord, mais les ténèbres. Rembrandt, figure centrale de l’art néerlandais, y apparaît dans toute sa complexité : talentueux, visionnaire, mais aussi cruel et manipulateur. À travers Geertje, on explore une Amsterdam prospère mais impitoyable, où les femmes peuvent être réduites au silence en un claquement de doigt. Le roman révèle les contradictions d’un monde où la beauté se vend, mais où l’amour, lui, ne pèse rien.
Maison de Rembrandt – Amsterdam – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours à Amsterdam sur les traces du roman
Jour 1 – Amsterdam, cité des marchands et des artistes
Arrivée dans le centre historique, installation dans un quartier typique comme Jordaan
Balade le long des canaux classés à l’UNESCO : Herengracht, Keizersgracht, Prinsengracht
Passage par le quartier où vivait Rembrandt, entre les maisons de maîtres et les ruelles étroites
Dîner dans une ancienne auberge au charme préservé, pour s’immerger dans l’ambiance du XVIIe siècle
Jour 2 – L’univers du peintre et de la femme oubliée
Visite de la Maison de Rembrandt (Rembrandthuis) : atelier, objets personnels, reconstitution de son espace de travail
Lecture d’un extrait du roman dans la salle où Geertje aurait pu poser
Visite du Rijksmuseum pour découvrir ses tableaux, mais aussi ceux de ses contemporains (Vermeer, Frans Hals, Judith Leyster)
Flânerie au marché aux fleurs ou dans les ruelles de Jordaan, évoquant l’arrière-plan quotidien du roman
Jour 3 – Les silences de la ville
Visite du Begijnhof, havre de paix fondé pour les femmes pieuses et indépendantes, qui fait écho au destin de Geertje enfermée au Spinhuis
Pause dans une librairie spécialisée en histoire de l’art
Retour par une promenade en bateau sur les canaux : une autre manière de voir la ville et ses reflets changeants
Départ, avec en mémoire une ville d’ambivalences : éclatante en surface, troublante en profondeur
Dans La Maîtresse du peintre, la littérature devient un acte de réparation. Geertje Dircx n’a laissé que quelques lignes dans les registres d’un tribunal, mais Simone van der Vlugt en fait un personnage vibrant d’émotion et de dignité. En marchant dans Amsterdam, on peut encore sentir ce tiraillement entre la gloire des chefs-d’œuvre exposés et les vies effacées qui se cachent derrière. Une autre façon de découvrir la ville : à travers les yeux de celles qui ont trop longtemps été oubliées.
4. Rotterdam – La Ville dévastée
Reconstruire sur les décombres
Roman : La Ville dévastée de Simone van der Vlugt Époque : Mai 1940 et années suivantes Lieu principal : Rotterdam Thèmes : guerre, résilience, famille, choix moraux, survie, mémoire
Qui est Katja ?
Quand les bombes allemandes s’abattent sur Rotterdam le 14 mai 1940, Katja perd tout. Sa ville, son quartier, une partie de sa famille. Avec son mari Daniel, elle tente de recoller les morceaux. Ils accueillent les membres survivants de leur famille, mais la vie ne tarde pas à basculer à nouveau. Car si Katja lutte pour préserver un noyau familial, elle découvre dans sa propre belle-famille une complaisance inquiétante envers l’occupant nazi. Au milieu des ruines, elle doit alors trouver comment rester fidèle à ses valeurs, tout en protégeant ceux qu’elle aime.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
La Ville dévastée est sans doute l’un des romans les plus poignants de Simone van der Vlugt. En s’emparant du bombardement de Rotterdam, événement traumatique et peu connu hors des Pays-Bas, elle donne corps à la sidération, à la douleur, mais aussi à la résilience du quotidien. Ce n’est pas un roman de guerre au sens militaire du terme : c’est un roman de choix intimes, d’humanité menacée, de femmes qui tiennent debout quand tout s’effondre. Katja est forte parce qu’elle n’a pas le choix, et cela résonne longtemps après avoir refermé ce livre.
Rotterdam – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : mémoire et renouveau à Rotterdam
Jour 1 – Sur les traces du bombardement
Visite du musée Het Schielandshuis pour comprendre l’impact de l’attaque de 1940
Balade dans le quartier de Laurenskwartier, reconstruit après la guerre
Découverte de la statue de Zadkine (La ville détruite) : un homme éventré symbolisant le cœur arraché de la ville
Jour 2 – Entre guerre et courage civil
Visite du Musée de la Résistance de Rotterdam pour mieux comprendre le climat sous l’Occupation
Pause méditative dans le Jardin de l’Hôpital Sainte-Elisabeth, un lieu calme au cœur de la ville
Flânerie jusqu’à l’ancienne bibliothèque (ou ce qu’il en reste) pour sentir le poids du silence et de la disparition
Jour 3 – Renaissance et modernité
Découverte du Markthal et des cubes-habitations : symboles de la reconstruction architecturale
Croisière sur la Meuse pour voir la ville depuis l’eau et mesurer son renouveau
Lecture d’un passage du roman sur un banc face au pont Erasmus, lieu de mémoire et d’avenir
La Ville dévastée nous rappelle que derrière chaque mur effondré se cache une vie. Une femme, un choix, un cri, un espoir. Simone van der Vlugt y raconte l’après : la ville qui n’est plus, les proches qui ont disparu, les valeurs qui vacillent. Et la nécessité, malgré tout, de continuer à marcher. À Rotterdam, chaque bâtiment moderne dialogue avec les cendres de l’ancien monde. Y marcher après avoir lu ce roman, c’est écouter les pierres et honorer les silences.
5. Leyde, Breda & La Haye – Neige rouge
Aimer, croire, résister : une femme au cœur de la tourmente
Roman : Neige rouge de Simone van der Vlugt Époque : 1552–fin des années 1500 Lieux principaux : Leyde, Breda, La Haye Thèmes : Réforme religieuse, intolérance, amour interdit, épidémies, guerre, condition des femmes
Qui est Lideweij ?
Lideweij Feelinck a 20 ans quand sa vie bascule. Issue d’une famille catholique aisée de Leyde, elle tombe amoureuse d’Andries Griffioen, un jeune médecin protestant, appelé à rejoindre la cour de Guillaume d’Orange à Breda. Le fossé religieux, dans une époque minée par la montée de l’Inquisition, rend leur union impossible aux yeux de son père. Mais Lideweij choisit l’amour. Elle part avec Andries, affrontant le rejet, l’exil, la peste… et la guerre. Car autour d’eux, les Pays-Bas s’embrasent. Les réformes religieuses divisent, l’armée espagnole étouffe, et le nom du duc d’Albe devient synonyme de terreur.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
Neige rouge est une fresque historique, mais c’est avant tout un roman de courage féminin. Simone van der Vlugt y excelle dans ce qu’elle fait de mieux : mêler destin intime et grande Histoire. Loin de l’ennui scolaire, on vit la montée de l’oppression religieuse de l’intérieur. On comprend ce que coûte un choix : quitter sa foi, sa ville, son père, pour défendre une conviction. La guerre de Quatre-Vingts Ans, souvent méconnue, devient ici chair, voix, larmes, grâce aux yeux de Lideweij, puis de sa fille Isabella. Le roman est aussi traversé par les ombres de la peste, des sièges, et des trahisons politiques.
Leyde – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : des villes de savoir à la cour de résistance
Jour 1 – Leyde, racines et ruptures
Visite du Rijksmuseum Boerhaave, consacré à l’histoire des sciences et de la médecine (comme un écho au métier d’Andries)
Balade dans le quartier des drapiers autour du canal Rapenburg, là où aurait pu vivre la famille Feelinck
Pause méditative à la Pieterskerk, cœur historique et religieux de la ville
Jour 2 – Breda, la nouvelle vie
Découverte du château de Breda, ancienne résidence de Guillaume d’Orange
Visite du Béguinage de Breda, havre de spiritualité protestante
Détour vers le park Valkenberg pour imaginer les promenades secrètes de Lideweij et Andries
Jour 3 – La Haye, les tensions politiques
Musée Gevangenpoort (ancienne prison), pour ressentir l’ambiance de répression de l’époque
Promenade au Binnenhof, où l’on devine les jeux d’alliances entre nobles, religieux et courtisans
Lecture silencieuse de Neige rouge dans un café, comme une manière de clore ce périple intérieur
Neige rouge nous dit que la foi, l’amour et la loyauté ne sont jamais simples — surtout quand l’Histoire gronde. C’est un roman qui interroge : que sacrifie-t-on pour rester soi-même ? Quelle place peut prendre une femme dans une époque qui ne veut pas d’elle libre ? Grâce à Lideweij, le XVIe siècle néerlandais devient un miroir : entre trahisons politiques, épidémies, religions qui s’affrontent et femmes en quête de place, il nous rappelle combien chaque époque a ses tempêtes. Mais aussi ses résistances.
6. Amsterdam – Batavia – La Route des Indes
Embarquer pour mieux comprendre : grandeur, douleur, et courage d’une femme
Roman : La Route des Indes de Simone van der Vlugt Époque : 1627–1630 Lieux principaux : Amsterdam, îles du Cap-Vert, Abrolhos, Batavia (Jakarta) Thèmes : colonisation, navigation, condition féminine, justice, esclavage, choc culturel
Qui est Eva Ment ?
À 18 ans, Eva Ment pensait qu’elle épouserait un homme de bonne famille d’Amsterdam. Mais lors d’un bal, elle attire l’attention de Jan Pieterszoon Coen, gouverneur général de Batavia et figure emblématique de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il est plus âgé, puissant, charismatique. Et il la choisit. Eva devient sa femme et, peu après la naissance de leur fille, embarque pour un voyage de sept mois en mer vers les Indes néerlandaises, en compagnie d’une partie de sa famille. Ce qui l’attend ? Une nouvelle vie. Mais aussi l’exil, la solitude, la maladie, et la découverte brutale de la réalité coloniale.
Ce que l’on découvre en lisant ce roman
Avec La Route des Indes, Simone van der Vlugt signe un roman ample et rigoureux, qui ne se contente pas de raconter une histoire d’amour ou de mer. C’est une fresque sur le commerce colonial, sur les violences faites aux peuples autochtones et aux femmes, sur le pouvoir et sur l’ambiguïté humaine. Eva Ment, figure historique réelle, devient ici l’incarnation d’un regard lucide au sein d’un monde d’hommes, partagé entre luxe, domination et cruauté. Le roman nous fait sentir le mal de mer, la promiscuité à bord, les tempêtes, les épidémies, et les tensions morales d’une femme projetée trop loin, trop vite.
Musée de la marine – Amsterdam – Pays-Bas
Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : Amsterdam, mémoire maritime et échos coloniaux
Jour 1 – Amsterdam, la cité du départ
Visite du Musée maritime (Scheepvaartmuseum) pour comprendre le rôle central d’Amsterdam dans la VOC
Découverte du quartier des teinturiers, berceau de la famille Ment
Balade dans l’ancien port d’où partaient les navires pour Batavia (actuel Java)
Jour 2 – Plongée dans le passé colonial
Visite du Tropenmuseum, musée des cultures du monde avec une lecture critique de la colonisation néerlandaise
Pause à la bibliothèque universitaire d’Amsterdam pour consulter des cartes anciennes de la route des Indes
Lecture d’un passage du roman sur les quais, face à l’eau, là où les adieux se faisaient
Jour 3 – Évocation de Batavia
Flânerie dans le quartier des anciennes maisons de marchands pour ressentir la distance sociale entre colonisateurs et peuple
Installation dans un café historique pour écrire une lettre à la manière d’Eva, en quête de justice et de liberté
Lecture sur les épices, si précieuses qu’elles ont bâti des empires
La Route des Indes est un roman magistral car il ne simplifie rien. Jan Coen est à la fois stratège et brutal, Eva à la fois femme d’élite et victime silencieuse. En suivant ce couple, on comprend les contradictions d’un empire naissant, la fascination pour l’ailleurs, le coût humain des conquêtes, et la place minuscule que le monde réservait aux femmes. À travers Eva, Simone van der Vlugt met en lumière un pan méconnu de l’histoire des Pays-Bas, tout en nous rappelant qu’on ne revient jamais vraiment intact d’un tel voyage.
Ce qu’il faut retenir
Lire pour visiter autrement
Simone van der Vlugt nous tend des clefs pour comprendre une époque, pour incarner des figures oubliées, pour marcher dans des villes autrement. À travers Lydia, Katja, Lideweij, Catrijn, Eva ou Nora, elle redonne vie à celles que l’histoire officielle a souvent reléguées au silence. Chacune de ces femmes est un point de départ, un fil tendu entre le passé et nous.
En suivant leurs pas, on n’apprend pas seulement l’histoire des Pays-Bas, mais aussi ce que cela signifie de prendre sa place dans le monde, de refuser l’injustice, de créer, de fuir, de reconstruire.
Et si vous partiez, vous aussi, sur les traces de ces héroïnes de papier ? Non pas pour les retrouver telles qu’elles étaient, mais pour ressentir ce qu’elles ont transmis : la liberté de choisir son propre chemin, pavé de doutes, de beauté, et de courage.
📚 Les romans qui ont inspiré ce voyage littéraire
Ces romans de Simone van der Vlugt ont donné naissance à l’itinéraire que vous venez de parcourir. Chacun d’eux tisse un lien entre fiction et réalité, entre histoire et géographie. Voici, réunis, les visages de ces récits.
Delft – XVIIe siècle – Paru en 2018Amsterdam, Anvers – Fin XIXe & début XXe siècle – Paru en 2021Amsterdam – XVIIe siècle – Paru en 2020Rotterdam – Seconde Guerre mondiale – Paru en 2022Leyde, Breda – XVIe siècle – Paru en 2019Amsterdam, Batavia – XVIIe siècle – Paru en 2024
Ces couvertures sont autant de portes vers d’autres époques, d’autres paysages. Peut-être y trouverez-vous, vous aussi, le point de départ d’un prochain voyage… littéraire ou réel.
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