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Kanazawa : Un week-end slow au Japon entre artisanat, nature et tradition

Kanazawa : Un week-end slow au Japon entre artisanat, nature et tradition

Il y a des villes que l’on effleure, et d’autres que l’on traverse comme un poème.

Kanazawa est de celles-là. À première vue, elle se fait discrète. Pas de gratte-ciels vertigineux, pas d’agitation effervescente. Mais à qui sait ralentir, elle dévoile ses merveilles : la douceur d’un jardin silencieux, l’éclat d’une feuille d’or posée à la main, les gestes lents d’une cérémonie du thé au cœur d’une maison centenaire.

Dans l’ombre de Kyoto et Tokyo, Kanazawa cultive une beauté feutrée, presque secrète. Ici, on flâne entre passé et présent, entre artisanat vivant et musées audacieux, entre quartiers de samouraïs et art contemporain. Un lieu où le voyage devient dialogue, et où chaque détail a quelque chose à dire.

Pour un week-end ou davantage, partons à la découverte de cette ville d’art et de tradition, de nature et de délicatesse. Une destination idéale pour ceux qui veulent voyager autrement, avec du sens et de la lenteur.

Pourquoi Kanazawa mérite un voyage

Kanazawa, c’est un secret bien gardé du Japon, une ville à la fois discrète et majestueuse, où l’élégance du passé dialogue avec la créativité du présent. Située entre les Alpes japonaises et la mer du Japon, elle a traversé les siècles sans jamais renier son âme. Épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle conserve un patrimoine architectural exceptionnel, offrant au voyageur une immersion rare dans l’atmosphère de l’époque Edo.

On l’appelle souvent la “petite Kyoto”, mais ce surnom ne lui rend pas justice : Kanazawa n’imite pas, elle incarne. Ici, les quartiers des geishas résonnent encore des notes de shamisen, les anciennes maisons de samouraïs gardent le silence digne des grandes familles, et les artisans perpétuent avec fierté les savoir-faire ancestraux : la laque, la céramique, la teinture kaga-yūzen, ou encore l’application de feuille d’or — dont Kanazawa produit plus de 98 % pour tout le Japon.

Ajoutez à cela l’un des plus beaux jardins du pays, un marché vivant et généreux, des musées audacieux, et une cuisine locale raffinée, et vous obtenez une destination profondément inspirante. Kanazawa n’est pas une escale à faire à toute vitesse. C’est une ville à savourer lentement, à parcourir en prenant le temps de s’émerveiller, de rencontrer, de ressentir. Pour les amoureux de culture, de beauté et de sens, elle a tout d’un voyage inoubliable.

« La beauté se glisse dans les choses simples, et la paix naît de leur contemplation. »

Proverbe japonais
Jardin Kenroku-en au printemps, à Kanazawa, Japon
Kanazawa – Japon

Que voir à Kanazawa en 3 jours ?

🗓️ Jour 1 – Immersion dans l’artisanat et la tradition

Commencez votre découverte de Kanazawa dans le quartier historique de Nagamachi, ancien fief des samouraïs. Ses ruelles paisibles bordées de murs d’argile ocre, ses canaux discrets et ses résidences préservées racontent la grandeur d’un Japon féodal élégant et discipliné. Entrez dans la maison de la famille Nomura, une perle d’architecture et de raffinement intérieur, où le jardin miniature semble suspendu dans le temps.

Poursuivez l’après-midi en vous immergeant dans le monde du kaga-yūzen, une technique de teinture sur soie aux motifs délicats, typique de la région. De nombreux ateliers proposent des démonstrations ou des initiations. Une autre option tout aussi fascinante : découvrir les secrets de la feuille d’or, l’un des savoir-faire les plus emblématiques de Kanazawa.

Terminez la journée dans un ryōtei, restaurant traditionnel où chaque plat est une œuvre d’art. Servi dans un cadre feutré, parfois avec vue sur un jardin, le dîner devient un véritable moment de grâce.

🗓️ Jour 2 – Beauté naturelle et contemplation

Au petit matin, direction le somptueux jardin Kenroku-en, l’un des trois plus beaux du Japon. Ses allées sinueuses, ses pins sculptés, ses étangs et ses pavillons sont un hommage à l’harmonie naturelle chère aux Japonais. Au printemps, les cerisiers en fleurs ajoutent une touche de magie.

Juste en face, le Musée d’art contemporain du XXIe siècle vous attend avec son architecture circulaire, ses expositions audacieuses et son jardin intérieur. Une respiration poétique entre tradition et modernité.

Pour le déjeuner, plongez dans l’ambiance animée du marché d’Ōmichō, surnommé “la cuisine de Kanazawa”. Fruits de mer ultra-frais, fruits juteux, bentō colorés et douceurs japonaises à déguster sur le pouce ou dans une échoppe conviviale.

🗓️ Jour 3 – Quartier des geishas et spiritualité

Direction Higashi Chaya, le plus emblématique des quartiers de maisons de thé de Kanazawa. Flânez dans ses ruelles bordées de bâtisses en bois laqué, poussez la porte d’un salon de thé ou d’un petit musée, et imaginez les sons feutrés du shamisen résonner à la tombée du jour.

Installez-vous dans une maison de thé traditionnelle pour vivre une cérémonie du thé guidée par une maîtresse de thé. Ce moment de lenteur, de gestes précis et de contemplation est une leçon de présence.

Pour finir votre séjour sur une touche de mystère, visitez le temple Myōryū-ji, surnommé le “Ninjadera”, ou temple des ninjas. Pièges, passages secrets et escaliers dérobés y révèlent l’ingéniosité défensive des anciens seigneurs.

Et si vous restez une semaine…

Kanazawa peut aussi être le point d’ancrage d’un voyage lent et culturel dans la région d’Hokuriku. Voici quelques suggestions à intégrer si vous avez plus de temps :

  • Le quartier de Teramachi et ses dizaines de temples, souvent vides, nichés entre les arbres.
  • Une escapade à Shirakawa-gō, village classé UNESCO avec ses maisons au toit de chaume (gasshō-zukuri) – accessible en bus.
  • Une journée dans la péninsule de Noto, pour découvrir un Japon rural entre rizières en terrasse, artisans du bois et vues spectaculaires sur la mer.
  • Détente dans un onsen traditionnel à Yuwaku, à 30 minutes du centre-ville : bains de sources chaudes en pleine nature.
  • Atelier de fabrication de wagashi (pâtisseries japonaises) ou de poterie Kutani-yaki, pour rapporter un souvenir fait de vos mains.

Comment y aller ?

Kanazawa est bien connectée, tout en gardant ce charme d’escapade préservée. C’est une destination idéale pour ceux qui souhaitent découvrir un autre visage du Japon, sans renoncer au confort d’un trajet fluide.

Depuis Tokyo, empruntez le shinkansen Hokuriku, un train à grande vitesse qui relie directement Tokyo à Kanazawa en environ 2h30. Le voyage en soi est déjà une expérience : paysages de montagne, confort feutré et ponctualité impeccable.

Depuis Kyoto ou Osaka, plusieurs options s’offrent à vous : le Limited Express Thunderbird vous y conduit en environ 2h15, avec des vues superbes sur la côte. Des bus longue distance (plus économiques) sont également disponibles, notamment pour les voyageurs au budget serré ou amateurs de trajets de nuit.

Depuis Paris, il n’existe pas de vol direct vers Kanazawa, mais l’itinéraire est simple et agréable. Le plus courant est de prendre un vol vers Tokyo (Narita ou Haneda) — comptez environ 12 heures de vol. À votre arrivée, vous pourrez directement enchaîner avec le shinkansen pour atteindre Kanazawa dans la journée. Il est aussi possible d’atterrir à Osaka (Kansai International Airport) et de rejoindre Kanazawa en train depuis Kyoto ou Osaka.

Petit conseil nomade : le Japan Rail Pass couvre tous ces trajets en train, y compris le shinkansen, et peut s’avérer très avantageux si vous prévoyez de visiter d’autres villes japonaises durant votre séjour.

Carte illustrée des trajets vers Kanazawa depuis Paris, Tokyo, Kyoto et Osaka

En résumé : les temps de trajet vers Kanazawa

DépartMoyen de transportDurée approximative
TokyoShinkansen Hokuriku2h30
KyotoLimited Express Thunderbird2h15
OsakaLimited Express Thunderbird2h30
Paris via TokyoAvion + Shinkansen12h de vol + 2h30 de train
Paris via OsakaAvion + train12h de vol + 2h15 de train

Astuce : Le Japan Rail Pass couvre tous ces trajets, sauf l’avion. Pensez à le réserver avant de partir !

Conseils pour un week-end slow & durable à Kanazawa

Kanazawa se découvre à pas lents, avec curiosité et respect. C’est une ville idéale pour pratiquer un tourisme conscient, attentif à l’authenticité des rencontres et à la préservation des savoir-faire.

Dormez dans un ryokan local, ces auberges traditionnelles tenues souvent depuis plusieurs générations. Tatamis, futons, petits déjeuners typiques et jardins intérieurs vous plongent dans une atmosphère paisible et délicate, à mille lieues des hôtels standardisés.

Choisissez des souvenirs porteurs de sens : objets en feuille d’or, vaisselle en porcelaine Kutani-yaki, ou tissus teints à la main selon la technique kaga-yūzen. Derrière chaque création se cache un artisan passionné, souvent heureux de partager son histoire.

Participez à un atelier : peinture sur soie, fabrication de pâtisseries wagashi ou cours de cuisine locale. Ces expériences pratiques sont de véritables passerelles culturelles et des moments d’échange sincères.

Adoptez la philosophie du wabi-sabi, en observant la beauté dans l’imperfection, dans le silence d’un jardin moussu ou dans l’éclat fané d’un vieux mur. Respectez les lieux sacrés, ôtez vos chaussures quand cela est requis, observez les gestes avant de photographier. Ici, la lenteur est un langage, et chaque détail compte.

Un séjour à Kanazawa n’est pas seulement un voyage : c’est une manière d’entrer en harmonie avec une autre vision du monde.

Maison de thé à Kanazawa pendant une cérémonie du thé
Cérémonie du Thé – Japon

Liens utiles

Pour prolonger l’inspiration et préparer au mieux votre escapade, voici quelques ressources fiables et bien conçues :

Office de tourisme de Kanazawa
Le site officiel est disponible en français et en anglais. Il propose des itinéraires conseillés, des informations pratiques, des cartes interactives et des idées d’activités culturelles.
https://visitkanazawa.jp/fr

Guide du Routard Japon
Un indispensable pour les voyageurs francophones qui souhaitent combiner conseils pratiques et découvertes culturelles hors des sentiers battus. Disponible en librairie | Fnac.com | Amazon

Lonely Planet Japon
Très complet, ce guide est parfait pour ceux qui veulent explorer en profondeur l’architecture, la cuisine locale et les traditions japonaises. A retrouver sur Fnac.com | Amazon

Hyperdia ou Navitime Japan Travel (planification de trajets en train)
Indispensables pour planifier vos déplacements en train, avec horaires, tarifs et correspondances.
https://japantravel.navitime.com/en/
https://www.japan-guide.com/e/e2323.html (explication simple du fonctionnement du JR Pass)

Ce qu’il faut retenir

Kanazawa ne cherche pas à impressionner. Elle préfère toucher.

Dans le bruissement d’un bambou sous le vent, dans les plis d’un kimono teint à la main, dans l’hospitalité discrète d’un artisan, elle vous murmure quelque chose d’essentiel : le voyage n’est pas une course, mais une rencontre. Et parfois, il suffit d’une ville à taille humaine pour se sentir loin, inspiré, apaisé.

À l’heure où tant de destinations s’uniformisent, Kanazawa reste fidèle à elle-même. Elle est une invitation à redécouvrir le Japon autrement — dans la lenteur, la beauté et l’attention.

Alors, si vous cherchez une escapade pleine de sens, où chaque pas raconte une histoire… peut-être que Kanazawa vous attendait déjà.

Articles à lire aussi

🎌 Quand le voyage devient art de vivre

À Kanazawa, chaque détail compte : un geste précis, une matière choisie avec soin, une beauté qui se révèle dans la simplicité.
C’est cette même philosophie qui anime la collection Kikkô de Poropango.

Inspirée du motif hexagonal japonais – symbole ancestral de longévité et de force intérieure – cette collection allie tradition et modernité, minimalisme et utilité, pour accompagner les voyageurs en quête de sens.
Confectionnée en France, pensée pour la vie nomade, la collection Kikkô japonais célèbre l’élégance des gestes simples et la beauté d’un voyage attentif à ce qui nous entoure.

Chaque accessoire de voyage ou de soin raconte une histoire. À vous d’y ajouter la vôtre.

Article de blog Poropango : Kanazawa : Un week-end slow au Japon entre artisanat, nature et tradition

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À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par les livres de Simone van der Vlugt

À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par les livres de Simone van der Vlugt

Voyager autrement : six romans, une Histoire à redécouvrir

Lire un roman de Simone van der Vlugt, c’est ouvrir une porte sur le passé — un passé qui respire, vibre, lutte. Ses héroïnes n’attendent pas qu’on leur raconte l’histoire : elles la vivent, elles la traversent, elles la façonnent. De Delft à Batavia, de Rotterdam à Anvers, en passant par les polders ou les rues d’Amsterdam, ses récits tissent des cartes où chaque lieu devient le témoin d’un choix, d’une résistance, d’un désir d’émancipation.

Cet article vous propose une autre façon de voyager : non pas en suivant une ligne droite sur une carte, mais en empruntant les détours des destins féminins que Simone van der Vlugt met en lumière. Avec elles, nous remontons le temps et parcourons les Provinces-Unies en guerre, les faïenceries en effervescence, les ports coloniaux en mutation.

Chaque étape est une escale littéraire et historique, et chaque ville, un miroir de leur transformation. Ces itinéraires ne sont pas faits pour consommer du paysage, mais pour écouter ce que les pierres ont à nous dire.

1. De Rijp – Alkmaar – Amsterdam – Delft – Bleu de Delft

Entre pigments, faïence et liberté : la renaissance d’une femme au Siècle d’or

Roman : Bleu de Delft de Simone van der Vlugt
Époque : Années 1650
Lieux principaux : De Rijp, Alkmaar, les polders, Amsterdam, Delft
Thèmes : art, peinture, faïence, émancipation, peste, explosion, Siècle d’or néerlandais

Qui est Catrijn ?

Catrijn est une jeune veuve issue du paisible village de De Rijp, baigné dans une lumière nordique douce. Là, entre canaux tranquilles et maisons basses, elle a connu le travail de la terre et les silences épais. Mais après la mort de son mari, dans des circonstances troubles, elle décide de partir. Elle quitte le cocon de son enfance pour Alkmaar, ville marchande animée où le célèbre marché au fromage révèle déjà un autre rythme, une autre énergie.

Son chemin la mène ensuite à Amsterdam, métropole où tout semble possible. Dans le tumulte des canaux et des ateliers, elle découvre l’art, l’indépendance, la ville-monde, et rencontre Rembrandt, figure charismatique du Siècle d’or. Mais un ancien valet surgit de son passé et la menace. Elle fuit à nouveau, cette fois vers Delft, la cité de la faïence. C’est là qu’elle trouve sa vocation, dans un atelier de céramique où elle va contribuer à l’essor du célèbre bleu de Delft, tout en s’émancipant dans un monde d’hommes.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Bleu de Delft est un roman de lumière et de résilience. À travers Catrijn, Simone van der Vlugt donne voix aux femmes artistes de l’ombre, celles qui ont contribué à l’art sans y apposer leur nom. Le livre mêle la peinture sur toile et sur faïence, le poids du passé et la promesse de l’avenir, les tourments personnels et les bouleversements collectifs. La peste, les rumeurs, l’explosion de la poudrière de 1654… tout cela n’éteint pas la lumière créative de son héroïne. Et tout au long du roman, les lieux traversés deviennent des miroirs de sa propre métamorphose.

Canaux de Delft, ville au cœur du roman Bleu de Delft
Delft – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : d’un village tranquille à la ville de la céramique

Jour 1 – De Rijp et Alkmaar, de la terre à l’éveil

  • Balade dans De Rijp, village aux maisons en bois bordant les canaux : ressentir le calme d’un monde que Catrijn quitte
  • Visite d’Alkmaar et de son marché au fromage, incarnation de la vitalité commerciale du XVIIe siècle
  • Détour par un atelier de tissage ou de lin, en hommage à l’univers textile qu’elle laisse derrière elle

Jour 2 – Traversée des polders vers Amsterdam

  • Parcours à vélo ou en train à travers les polders, entre digues, saules et prés : symboles d’adaptation et de reconquête
  • Visite de la maison Rembrandt et balade dans le quartier des marchands d’art
  • Pause au bord de l’Amstel pour lire ou écrire, comme Catrijn aurait pu le faire en rêvant de faïence et de motifs venus d’ailleurs

Jour 3 – Delft, entre feu et porcelaine

  • Visite du Royal Delft Museum pour découvrir les techniques ancestrales de la céramique
  • Arrêt devant la Nieuwe Kerk et les canaux : s’imprégner du décor qui a vu naître la gloire artistique de la ville
  • Flânerie jusqu’au site de l’ancienne poudrière, ravagée en 1654, témoignage d’un passé aussi éclatant que tragique

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasSite du Royal Delft MuseumRoyal Delft – Faïencerie historiqueMaison Rembrandt à AmsterdamVisite de De Rijp et des polders – Tourisme Hollande du NordVisite guidée sur les pas de Vermeer à Delft

Lire pour peindre autrement

Bleu de Delft est un roman qui parle d’art avec les mains pleines de terre. Il évoque les couleurs qu’on broie, les motifs qu’on répète, les murs qu’on heurte. C’est aussi un hommage vibrant à ces femmes oubliées des ateliers, qui n’avaient pas le droit de signer leurs œuvres mais façonnaient la beauté du quotidien. En traversant De Rijp, Alkmaar, Amsterdam, les polders et Delft, Catrijn fait bien plus qu’un voyage : elle se façonne elle-même, comme une pièce de faïence encore fraîche, prête à traverser le feu sans se briser.

📖 Je parle plus en détail du livre Bleu de Delft dans cet article : « Bleu de Delft » de Simone Van Der Vlugt : Une plongée littéraire dans l’histoire

2. Amsterdam & Anvers – La Fabrique

Entre vapeur, lait et liberté : deux femmes, deux époques

Roman : La Fabrique de Simone van der Vlugt
Époques : 1892 (Pays-Bas) et 1914 (Belgique)
Lieux principaux : Amsterdam et Anvers
Thèmes : émancipation féminine, transmission, industrie, ruralité, guerre, héritage

Qui sont Lydia et Nora ?

Lydia n’avait rien prévu. En découvrant le carnet de son père récemment décédé, elle se plonge malgré elle dans un projet industriel audacieux : la création d’une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur. Une idée ambitieuse, surtout pour une femme seule dans les Pays-Bas de la fin du XIXe siècle. Mais portée par une volonté farouche et l’aide discrète mais précieuse d’un fermier, Lydia se lance. Elle construit pierre après pierre, non seulement une usine, mais un espace pour exister en tant que femme libre et créatrice.

Des années plus tard, sa fille Nora quitte les Pays-Bas pour trouver refuge à Anvers, en 1914, alors que la guerre approche. Entre héritage maternel, quête d’autonomie et instabilité du monde, Nora cherche à définir ses propres choix — loin de tout, mais jamais hors du fil de la mémoire.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

La Fabrique est un roman de transmission et de rupture. Il met en lumière deux générations de femmes, liées par le sang mais séparées par leurs aspirations. Lydia, la mère, construit. Nora, la fille, cherche à fuir, à vivre autrement. Et entre elles, le poids d’un siècle qui bascule. L’arrière-plan historique est subtilement tissé : la modernisation des campagnes, le poids des conventions sociales, l’arrivée de la Première Guerre mondiale. C’est aussi un hommage à ces femmes invisibles de l’Histoire qui ont bâti, aimé, transmis, sans forcément laisser de traces.

Vue d’un ancien quartier industriel d’Amsterdam, entre canaux et entrepôts en brique, décor du roman La Fabrique de Simone van der Vlugt
Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : entre héritage industriel et exil intérieur

Jour 1 – Amsterdam, mémoire industrielle

  • Visite du quartier de Jordaan, là où les projets industriels fleurissaient à la fin du XIXe siècle
  • Découverte du Musée du Fromage, pour comprendre la symbolique de cette industrie aux Pays-Bas
  • Flânerie sur les quais ou dans un ancien hangar réhabilité : imaginer Lydia, carnet à la main

Jour 2 – Campagne néerlandaise, entre Zaanse Schans et Gouda

  • Visite d’une ancienne ferme-fromagerie à vapeur à Zaanse Schans, proche de ce que Lydia aurait pu bâtir
  • Balade à vélo entre canaux, meules de foin et moulins
  • Pique-nique au bord de l’eau, à la manière des ouvriers et artisans du passé

Jour 3 – Anvers, dans les pas de Nora

  • Arrivée en Belgique, dans le quartier Zurenborg ou autour de la Gare centrale, où Nora aurait pu se réfugier
  • Pause au Musée Red Star Line, dédié aux migrations et départs précipités
  • Dernière étape au bord de l’Escaut : écrire à la main une lettre qu’on n’enverra pas — comme un écho à Nora

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée du Fromage d’Amsterdam – Site officielVisites de fromageries traditionnelles aux Pays-BasOffice du tourisme d’AnversMusée Red Star Line à Anvers

Lire pour honorer les bâtisseuses

La Fabrique donne à voir ce que l’on oublie souvent : que derrière chaque industrie, chaque lignée, chaque décision économique… il y a une femme. Ou deux. Lydia incarne la force tranquille des pionnières. Nora, l’ambiguïté de l’héritage. Ensemble, elles racontent une histoire de courage, de transmission, et de solitude choisie. Et que l’on marche à Amsterdam ou dans les rues d’Anvers, on peut encore sentir leurs pas, invisibles mais tenaces.

3. Amsterdam – La Maîtresse du peintre

Dans l’ombre de Rembrandt, la voix d’une femme oubliée

Roman : La Maîtresse du peintre de Simone van der Vlugt
Époque : XVIIe siècle, âge d’or de la peinture néerlandaise
Lieu principal : Amsterdam
Thèmes : peinture, pouvoir, domination masculine, société patriarcale, invisibilisation des femmes

Qui est l’héroïne ?

Geertje Dircx, servante puis maîtresse du célèbre peintre Rembrandt van Rijn, est un nom que l’Histoire a tenté d’effacer. Pourtant, son destin fut bouleversant : amoureuse, abandonnée, trahie, enfermée. Dans ce roman, Simone van der Vlugt reprend les rares traces laissées dans les archives pour lui redonner voix, chair et dignité. Loin des portraits idéalisés, La Maîtresse du peintre raconte une chute sociale aussi violente qu’injuste.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

En pénétrant dans l’intimité d’un génie, ce n’est pas la lumière que l’on découvre d’abord, mais les ténèbres. Rembrandt, figure centrale de l’art néerlandais, y apparaît dans toute sa complexité : talentueux, visionnaire, mais aussi cruel et manipulateur. À travers Geertje, on explore une Amsterdam prospère mais impitoyable, où les femmes peuvent être réduites au silence en un claquement de doigt. Le roman révèle les contradictions d’un monde où la beauté se vend, mais où l’amour, lui, ne pèse rien.

Maison de Rembrandt à Amsterdam, lieu emblématique du roman La Maîtresse du peintre
Maison de Rembrandt – Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours à Amsterdam sur les traces du roman

Jour 1 – Amsterdam, cité des marchands et des artistes

  • Arrivée dans le centre historique, installation dans un quartier typique comme Jordaan
  • Balade le long des canaux classés à l’UNESCO : Herengracht, Keizersgracht, Prinsengracht
  • Passage par le quartier où vivait Rembrandt, entre les maisons de maîtres et les ruelles étroites
  • Dîner dans une ancienne auberge au charme préservé, pour s’immerger dans l’ambiance du XVIIe siècle

Jour 2 – L’univers du peintre et de la femme oubliée

  • Visite de la Maison de Rembrandt (Rembrandthuis) : atelier, objets personnels, reconstitution de son espace de travail
  • Lecture d’un extrait du roman dans la salle où Geertje aurait pu poser
  • Visite du Rijksmuseum pour découvrir ses tableaux, mais aussi ceux de ses contemporains (Vermeer, Frans Hals, Judith Leyster)
  • Flânerie au marché aux fleurs ou dans les ruelles de Jordaan, évoquant l’arrière-plan quotidien du roman

Jour 3 – Les silences de la ville

  • Visite du Begijnhof, havre de paix fondé pour les femmes pieuses et indépendantes, qui fait écho au destin de Geertje enfermée au Spinhuis
  • Pause dans une librairie spécialisée en histoire de l’art
  • Retour par une promenade en bateau sur les canaux : une autre manière de voir la ville et ses reflets changeants
  • Départ, avec en mémoire une ville d’ambivalences : éclatante en surface, troublante en profondeur

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMaison Rembrandt – Site officielOffice du tourisme d’Amsterdam

Lire pour faire justice

Dans La Maîtresse du peintre, la littérature devient un acte de réparation. Geertje Dircx n’a laissé que quelques lignes dans les registres d’un tribunal, mais Simone van der Vlugt en fait un personnage vibrant d’émotion et de dignité. En marchant dans Amsterdam, on peut encore sentir ce tiraillement entre la gloire des chefs-d’œuvre exposés et les vies effacées qui se cachent derrière. Une autre façon de découvrir la ville : à travers les yeux de celles qui ont trop longtemps été oubliées.

4. Rotterdam – La Ville dévastée

Reconstruire sur les décombres

Roman : La Ville dévastée de Simone van der Vlugt
Époque : Mai 1940 et années suivantes
Lieu principal : Rotterdam
Thèmes : guerre, résilience, famille, choix moraux, survie, mémoire

Qui est Katja ?

Quand les bombes allemandes s’abattent sur Rotterdam le 14 mai 1940, Katja perd tout. Sa ville, son quartier, une partie de sa famille. Avec son mari Daniel, elle tente de recoller les morceaux. Ils accueillent les membres survivants de leur famille, mais la vie ne tarde pas à basculer à nouveau. Car si Katja lutte pour préserver un noyau familial, elle découvre dans sa propre belle-famille une complaisance inquiétante envers l’occupant nazi. Au milieu des ruines, elle doit alors trouver comment rester fidèle à ses valeurs, tout en protégeant ceux qu’elle aime.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

La Ville dévastée est sans doute l’un des romans les plus poignants de Simone van der Vlugt. En s’emparant du bombardement de Rotterdam, événement traumatique et peu connu hors des Pays-Bas, elle donne corps à la sidération, à la douleur, mais aussi à la résilience du quotidien. Ce n’est pas un roman de guerre au sens militaire du terme : c’est un roman de choix intimes, d’humanité menacée, de femmes qui tiennent debout quand tout s’effondre. Katja est forte parce qu’elle n’a pas le choix, et cela résonne longtemps après avoir refermé ce livre.

Rotterdam entre mémoire et modernité, ville dévastée en 1940 puis reconstruite, cadre poignant du roman de Simone van der Vlugt
Rotterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : mémoire et renouveau à Rotterdam

Jour 1 – Sur les traces du bombardement

  • Visite du musée Het Schielandshuis pour comprendre l’impact de l’attaque de 1940
  • Balade dans le quartier de Laurenskwartier, reconstruit après la guerre
  • Découverte de la statue de Zadkine (La ville détruite) : un homme éventré symbolisant le cœur arraché de la ville

Jour 2 – Entre guerre et courage civil

  • Visite du Musée de la Résistance de Rotterdam pour mieux comprendre le climat sous l’Occupation
  • Pause méditative dans le Jardin de l’Hôpital Sainte-Elisabeth, un lieu calme au cœur de la ville
  • Flânerie jusqu’à l’ancienne bibliothèque (ou ce qu’il en reste) pour sentir le poids du silence et de la disparition

Jour 3 – Renaissance et modernité

  • Découverte du Markthal et des cubes-habitations : symboles de la reconstruction architecturale
  • Croisière sur la Meuse pour voir la ville depuis l’eau et mesurer son renouveau
  • Lecture d’un passage du roman sur un banc face au pont Erasmus, lieu de mémoire et d’avenir

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée de la Résistance de RotterdamParcours « Rotterdam 1940-45 » en ville

Lire pour ne pas oublier

La Ville dévastée nous rappelle que derrière chaque mur effondré se cache une vie. Une femme, un choix, un cri, un espoir. Simone van der Vlugt y raconte l’après : la ville qui n’est plus, les proches qui ont disparu, les valeurs qui vacillent. Et la nécessité, malgré tout, de continuer à marcher. À Rotterdam, chaque bâtiment moderne dialogue avec les cendres de l’ancien monde. Y marcher après avoir lu ce roman, c’est écouter les pierres et honorer les silences.

5. Leyde, Breda & La Haye – Neige rouge

Aimer, croire, résister : une femme au cœur de la tourmente

Roman : Neige rouge de Simone van der Vlugt
Époque : 1552–fin des années 1500
Lieux principaux : Leyde, Breda, La Haye
Thèmes : Réforme religieuse, intolérance, amour interdit, épidémies, guerre, condition des femmes

Qui est Lideweij ?

Lideweij Feelinck a 20 ans quand sa vie bascule. Issue d’une famille catholique aisée de Leyde, elle tombe amoureuse d’Andries Griffioen, un jeune médecin protestant, appelé à rejoindre la cour de Guillaume d’Orange à Breda. Le fossé religieux, dans une époque minée par la montée de l’Inquisition, rend leur union impossible aux yeux de son père. Mais Lideweij choisit l’amour. Elle part avec Andries, affrontant le rejet, l’exil, la peste… et la guerre. Car autour d’eux, les Pays-Bas s’embrasent. Les réformes religieuses divisent, l’armée espagnole étouffe, et le nom du duc d’Albe devient synonyme de terreur.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Neige rouge est une fresque historique, mais c’est avant tout un roman de courage féminin. Simone van der Vlugt y excelle dans ce qu’elle fait de mieux : mêler destin intime et grande Histoire. Loin de l’ennui scolaire, on vit la montée de l’oppression religieuse de l’intérieur. On comprend ce que coûte un choix : quitter sa foi, sa ville, son père, pour défendre une conviction. La guerre de Quatre-Vingts Ans, souvent méconnue, devient ici chair, voix, larmes, grâce aux yeux de Lideweij, puis de sa fille Isabella. Le roman est aussi traversé par les ombres de la peste, des sièges, et des trahisons politiques.

Canaux et ruelle de Leyde, ville au cœur du roman La Fabrique de Simone van der Vlugt
Leyde – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : des villes de savoir à la cour de résistance

Jour 1 – Leyde, racines et ruptures

  • Visite du Rijksmuseum Boerhaave, consacré à l’histoire des sciences et de la médecine (comme un écho au métier d’Andries)
  • Balade dans le quartier des drapiers autour du canal Rapenburg, là où aurait pu vivre la famille Feelinck
  • Pause méditative à la Pieterskerk, cœur historique et religieux de la ville

Jour 2 – Breda, la nouvelle vie

  • Découverte du château de Breda, ancienne résidence de Guillaume d’Orange
  • Visite du Béguinage de Breda, havre de spiritualité protestante
  • Détour vers le park Valkenberg pour imaginer les promenades secrètes de Lideweij et Andries

Jour 3 – La Haye, les tensions politiques

  • Musée Gevangenpoort (ancienne prison), pour ressentir l’ambiance de répression de l’époque
  • Promenade au Binnenhof, où l’on devine les jeux d’alliances entre nobles, religieux et courtisans
  • Lecture silencieuse de Neige rouge dans un café, comme une manière de clore ce périple intérieur

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasVisit LeidenVisit BredaVisit The Hague

Lire pour traverser les frontières

Neige rouge nous dit que la foi, l’amour et la loyauté ne sont jamais simples — surtout quand l’Histoire gronde. C’est un roman qui interroge : que sacrifie-t-on pour rester soi-même ? Quelle place peut prendre une femme dans une époque qui ne veut pas d’elle libre ? Grâce à Lideweij, le XVIe siècle néerlandais devient un miroir : entre trahisons politiques, épidémies, religions qui s’affrontent et femmes en quête de place, il nous rappelle combien chaque époque a ses tempêtes. Mais aussi ses résistances.

6. Amsterdam – Batavia – La Route des Indes

Embarquer pour mieux comprendre : grandeur, douleur, et courage d’une femme

Roman : La Route des Indes de Simone van der Vlugt
Époque : 1627–1630
Lieux principaux : Amsterdam, îles du Cap-Vert, Abrolhos, Batavia (Jakarta)
Thèmes : colonisation, navigation, condition féminine, justice, esclavage, choc culturel

Qui est Eva Ment ?

À 18 ans, Eva Ment pensait qu’elle épouserait un homme de bonne famille d’Amsterdam. Mais lors d’un bal, elle attire l’attention de Jan Pieterszoon Coen, gouverneur général de Batavia et figure emblématique de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il est plus âgé, puissant, charismatique. Et il la choisit. Eva devient sa femme et, peu après la naissance de leur fille, embarque pour un voyage de sept mois en mer vers les Indes néerlandaises, en compagnie d’une partie de sa famille. Ce qui l’attend ? Une nouvelle vie. Mais aussi l’exil, la solitude, la maladie, et la découverte brutale de la réalité coloniale.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Avec La Route des Indes, Simone van der Vlugt signe un roman ample et rigoureux, qui ne se contente pas de raconter une histoire d’amour ou de mer. C’est une fresque sur le commerce colonial, sur les violences faites aux peuples autochtones et aux femmes, sur le pouvoir et sur l’ambiguïté humaine. Eva Ment, figure historique réelle, devient ici l’incarnation d’un regard lucide au sein d’un monde d’hommes, partagé entre luxe, domination et cruauté. Le roman nous fait sentir le mal de mer, la promiscuité à bord, les tempêtes, les épidémies, et les tensions morales d’une femme projetée trop loin, trop vite.

Réplique grandeur nature du navire Amsterdam, vaisseau marchand de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), exposée au Nederlands Scheepvaartmuseum à Amsterdam
Musée de la marine – Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : Amsterdam, mémoire maritime et échos coloniaux

Jour 1 – Amsterdam, la cité du départ

  • Visite du Musée maritime (Scheepvaartmuseum) pour comprendre le rôle central d’Amsterdam dans la VOC
  • Découverte du quartier des teinturiers, berceau de la famille Ment
  • Balade dans l’ancien port d’où partaient les navires pour Batavia (actuel Java)

Jour 2 – Plongée dans le passé colonial

  • Visite du Tropenmuseum, musée des cultures du monde avec une lecture critique de la colonisation néerlandaise
  • Pause à la bibliothèque universitaire d’Amsterdam pour consulter des cartes anciennes de la route des Indes
  • Lecture d’un passage du roman sur les quais, face à l’eau, là où les adieux se faisaient

Jour 3 – Évocation de Batavia

  • Flânerie dans le quartier des anciennes maisons de marchands pour ressentir la distance sociale entre colonisateurs et peuple
  • Installation dans un café historique pour écrire une lettre à la manière d’Eva, en quête de justice et de liberté
  • Lecture sur les épices, si précieuses qu’elles ont bâti des empires

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée maritime d’AmsterdamTropenmuseum – Musée des cultures du monde

Lire pour comprendre l’ambivalence

La Route des Indes est un roman magistral car il ne simplifie rien. Jan Coen est à la fois stratège et brutal, Eva à la fois femme d’élite et victime silencieuse. En suivant ce couple, on comprend les contradictions d’un empire naissant, la fascination pour l’ailleurs, le coût humain des conquêtes, et la place minuscule que le monde réservait aux femmes. À travers Eva, Simone van der Vlugt met en lumière un pan méconnu de l’histoire des Pays-Bas, tout en nous rappelant qu’on ne revient jamais vraiment intact d’un tel voyage.

Ce qu’il faut retenir

Lire pour visiter autrement

Simone van der Vlugt nous tend des clefs pour comprendre une époque, pour incarner des figures oubliées, pour marcher dans des villes autrement. À travers Lydia, Katja, Lideweij, Catrijn, Eva ou Nora, elle redonne vie à celles que l’histoire officielle a souvent reléguées au silence. Chacune de ces femmes est un point de départ, un fil tendu entre le passé et nous.

En suivant leurs pas, on n’apprend pas seulement l’histoire des Pays-Bas, mais aussi ce que cela signifie de prendre sa place dans le monde, de refuser l’injustice, de créer, de fuir, de reconstruire.

Et si vous partiez, vous aussi, sur les traces de ces héroïnes de papier ?
Non pas pour les retrouver telles qu’elles étaient, mais pour ressentir ce qu’elles ont transmis : la liberté de choisir son propre chemin, pavé de doutes, de beauté, et de courage.

📚 Les romans qui ont inspiré ce voyage littéraire

Ces romans de Simone van der Vlugt ont donné naissance à l’itinéraire que vous venez de parcourir. Chacun d’eux tisse un lien entre fiction et réalité, entre histoire et géographie. Voici, réunis, les visages de ces récits.

Ces couvertures sont autant de portes vers d’autres époques, d’autres paysages. Peut-être y trouverez-vous, vous aussi, le point de départ d’un prochain voyage… littéraire ou réel.

Article de blog Poropango : À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par Simone van der Vlugt

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