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À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par les livres de Simone van der Vlugt

À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par les livres de Simone van der Vlugt

Voyager autrement : six romans, une Histoire à redécouvrir

Lire un roman de Simone van der Vlugt, c’est ouvrir une porte sur le passé — un passé qui respire, vibre, lutte. Ses héroïnes n’attendent pas qu’on leur raconte l’histoire : elles la vivent, elles la traversent, elles la façonnent. De Delft à Batavia, de Rotterdam à Anvers, en passant par les polders ou les rues d’Amsterdam, ses récits tissent des cartes où chaque lieu devient le témoin d’un choix, d’une résistance, d’un désir d’émancipation.

Cet article vous propose une autre façon de voyager : non pas en suivant une ligne droite sur une carte, mais en empruntant les détours des destins féminins que Simone van der Vlugt met en lumière. Avec elles, nous remontons le temps et parcourons les Provinces-Unies en guerre, les faïenceries en effervescence, les ports coloniaux en mutation.

Chaque étape est une escale littéraire et historique, et chaque ville, un miroir de leur transformation. Ces itinéraires ne sont pas faits pour consommer du paysage, mais pour écouter ce que les pierres ont à nous dire.

1. De Rijp – Alkmaar – Amsterdam – Delft – Bleu de Delft

Entre pigments, faïence et liberté : la renaissance d’une femme au Siècle d’or

Roman : Bleu de Delft de Simone van der Vlugt
Époque : Années 1650
Lieux principaux : De Rijp, Alkmaar, les polders, Amsterdam, Delft
Thèmes : art, peinture, faïence, émancipation, peste, explosion, Siècle d’or néerlandais

Qui est Catrijn ?

Catrijn est une jeune veuve issue du paisible village de De Rijp, baigné dans une lumière nordique douce. Là, entre canaux tranquilles et maisons basses, elle a connu le travail de la terre et les silences épais. Mais après la mort de son mari, dans des circonstances troubles, elle décide de partir. Elle quitte le cocon de son enfance pour Alkmaar, ville marchande animée où le célèbre marché au fromage révèle déjà un autre rythme, une autre énergie.

Son chemin la mène ensuite à Amsterdam, métropole où tout semble possible. Dans le tumulte des canaux et des ateliers, elle découvre l’art, l’indépendance, la ville-monde, et rencontre Rembrandt, figure charismatique du Siècle d’or. Mais un ancien valet surgit de son passé et la menace. Elle fuit à nouveau, cette fois vers Delft, la cité de la faïence. C’est là qu’elle trouve sa vocation, dans un atelier de céramique où elle va contribuer à l’essor du célèbre bleu de Delft, tout en s’émancipant dans un monde d’hommes.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Bleu de Delft est un roman de lumière et de résilience. À travers Catrijn, Simone van der Vlugt donne voix aux femmes artistes de l’ombre, celles qui ont contribué à l’art sans y apposer leur nom. Le livre mêle la peinture sur toile et sur faïence, le poids du passé et la promesse de l’avenir, les tourments personnels et les bouleversements collectifs. La peste, les rumeurs, l’explosion de la poudrière de 1654… tout cela n’éteint pas la lumière créative de son héroïne. Et tout au long du roman, les lieux traversés deviennent des miroirs de sa propre métamorphose.

Canaux de Delft, ville au cœur du roman Bleu de Delft
Delft – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : d’un village tranquille à la ville de la céramique

Jour 1 – De Rijp et Alkmaar, de la terre à l’éveil

  • Balade dans De Rijp, village aux maisons en bois bordant les canaux : ressentir le calme d’un monde que Catrijn quitte
  • Visite d’Alkmaar et de son marché au fromage, incarnation de la vitalité commerciale du XVIIe siècle
  • Détour par un atelier de tissage ou de lin, en hommage à l’univers textile qu’elle laisse derrière elle

Jour 2 – Traversée des polders vers Amsterdam

  • Parcours à vélo ou en train à travers les polders, entre digues, saules et prés : symboles d’adaptation et de reconquête
  • Visite de la maison Rembrandt et balade dans le quartier des marchands d’art
  • Pause au bord de l’Amstel pour lire ou écrire, comme Catrijn aurait pu le faire en rêvant de faïence et de motifs venus d’ailleurs

Jour 3 – Delft, entre feu et porcelaine

  • Visite du Royal Delft Museum pour découvrir les techniques ancestrales de la céramique
  • Arrêt devant la Nieuwe Kerk et les canaux : s’imprégner du décor qui a vu naître la gloire artistique de la ville
  • Flânerie jusqu’au site de l’ancienne poudrière, ravagée en 1654, témoignage d’un passé aussi éclatant que tragique

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasSite du Royal Delft MuseumRoyal Delft – Faïencerie historiqueMaison Rembrandt à AmsterdamVisite de De Rijp et des polders – Tourisme Hollande du NordVisite guidée sur les pas de Vermeer à Delft

Lire pour peindre autrement

Bleu de Delft est un roman qui parle d’art avec les mains pleines de terre. Il évoque les couleurs qu’on broie, les motifs qu’on répète, les murs qu’on heurte. C’est aussi un hommage vibrant à ces femmes oubliées des ateliers, qui n’avaient pas le droit de signer leurs œuvres mais façonnaient la beauté du quotidien. En traversant De Rijp, Alkmaar, Amsterdam, les polders et Delft, Catrijn fait bien plus qu’un voyage : elle se façonne elle-même, comme une pièce de faïence encore fraîche, prête à traverser le feu sans se briser.

📖 Je parle plus en détail du livre Bleu de Delft dans cet article : « Bleu de Delft » de Simone Van Der Vlugt : Une plongée littéraire dans l’histoire

2. Amsterdam & Anvers – La Fabrique

Entre vapeur, lait et liberté : deux femmes, deux époques

Roman : La Fabrique de Simone van der Vlugt
Époques : 1892 (Pays-Bas) et 1914 (Belgique)
Lieux principaux : Amsterdam et Anvers
Thèmes : émancipation féminine, transmission, industrie, ruralité, guerre, héritage

Qui sont Lydia et Nora ?

Lydia n’avait rien prévu. En découvrant le carnet de son père récemment décédé, elle se plonge malgré elle dans un projet industriel audacieux : la création d’une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur. Une idée ambitieuse, surtout pour une femme seule dans les Pays-Bas de la fin du XIXe siècle. Mais portée par une volonté farouche et l’aide discrète mais précieuse d’un fermier, Lydia se lance. Elle construit pierre après pierre, non seulement une usine, mais un espace pour exister en tant que femme libre et créatrice.

Des années plus tard, sa fille Nora quitte les Pays-Bas pour trouver refuge à Anvers, en 1914, alors que la guerre approche. Entre héritage maternel, quête d’autonomie et instabilité du monde, Nora cherche à définir ses propres choix — loin de tout, mais jamais hors du fil de la mémoire.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

La Fabrique est un roman de transmission et de rupture. Il met en lumière deux générations de femmes, liées par le sang mais séparées par leurs aspirations. Lydia, la mère, construit. Nora, la fille, cherche à fuir, à vivre autrement. Et entre elles, le poids d’un siècle qui bascule. L’arrière-plan historique est subtilement tissé : la modernisation des campagnes, le poids des conventions sociales, l’arrivée de la Première Guerre mondiale. C’est aussi un hommage à ces femmes invisibles de l’Histoire qui ont bâti, aimé, transmis, sans forcément laisser de traces.

Vue d’un ancien quartier industriel d’Amsterdam, entre canaux et entrepôts en brique, décor du roman La Fabrique de Simone van der Vlugt
Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : entre héritage industriel et exil intérieur

Jour 1 – Amsterdam, mémoire industrielle

  • Visite du quartier de Jordaan, là où les projets industriels fleurissaient à la fin du XIXe siècle
  • Découverte du Musée du Fromage, pour comprendre la symbolique de cette industrie aux Pays-Bas
  • Flânerie sur les quais ou dans un ancien hangar réhabilité : imaginer Lydia, carnet à la main

Jour 2 – Campagne néerlandaise, entre Zaanse Schans et Gouda

  • Visite d’une ancienne ferme-fromagerie à vapeur à Zaanse Schans, proche de ce que Lydia aurait pu bâtir
  • Balade à vélo entre canaux, meules de foin et moulins
  • Pique-nique au bord de l’eau, à la manière des ouvriers et artisans du passé

Jour 3 – Anvers, dans les pas de Nora

  • Arrivée en Belgique, dans le quartier Zurenborg ou autour de la Gare centrale, où Nora aurait pu se réfugier
  • Pause au Musée Red Star Line, dédié aux migrations et départs précipités
  • Dernière étape au bord de l’Escaut : écrire à la main une lettre qu’on n’enverra pas — comme un écho à Nora

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée du Fromage d’Amsterdam – Site officielVisites de fromageries traditionnelles aux Pays-BasOffice du tourisme d’AnversMusée Red Star Line à Anvers

Lire pour honorer les bâtisseuses

La Fabrique donne à voir ce que l’on oublie souvent : que derrière chaque industrie, chaque lignée, chaque décision économique… il y a une femme. Ou deux. Lydia incarne la force tranquille des pionnières. Nora, l’ambiguïté de l’héritage. Ensemble, elles racontent une histoire de courage, de transmission, et de solitude choisie. Et que l’on marche à Amsterdam ou dans les rues d’Anvers, on peut encore sentir leurs pas, invisibles mais tenaces.

3. Amsterdam – La Maîtresse du peintre

Dans l’ombre de Rembrandt, la voix d’une femme oubliée

Roman : La Maîtresse du peintre de Simone van der Vlugt
Époque : XVIIe siècle, âge d’or de la peinture néerlandaise
Lieu principal : Amsterdam
Thèmes : peinture, pouvoir, domination masculine, société patriarcale, invisibilisation des femmes

Qui est l’héroïne ?

Geertje Dircx, servante puis maîtresse du célèbre peintre Rembrandt van Rijn, est un nom que l’Histoire a tenté d’effacer. Pourtant, son destin fut bouleversant : amoureuse, abandonnée, trahie, enfermée. Dans ce roman, Simone van der Vlugt reprend les rares traces laissées dans les archives pour lui redonner voix, chair et dignité. Loin des portraits idéalisés, La Maîtresse du peintre raconte une chute sociale aussi violente qu’injuste.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

En pénétrant dans l’intimité d’un génie, ce n’est pas la lumière que l’on découvre d’abord, mais les ténèbres. Rembrandt, figure centrale de l’art néerlandais, y apparaît dans toute sa complexité : talentueux, visionnaire, mais aussi cruel et manipulateur. À travers Geertje, on explore une Amsterdam prospère mais impitoyable, où les femmes peuvent être réduites au silence en un claquement de doigt. Le roman révèle les contradictions d’un monde où la beauté se vend, mais où l’amour, lui, ne pèse rien.

Maison de Rembrandt à Amsterdam, lieu emblématique du roman La Maîtresse du peintre
Maison de Rembrandt – Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours à Amsterdam sur les traces du roman

Jour 1 – Amsterdam, cité des marchands et des artistes

  • Arrivée dans le centre historique, installation dans un quartier typique comme Jordaan
  • Balade le long des canaux classés à l’UNESCO : Herengracht, Keizersgracht, Prinsengracht
  • Passage par le quartier où vivait Rembrandt, entre les maisons de maîtres et les ruelles étroites
  • Dîner dans une ancienne auberge au charme préservé, pour s’immerger dans l’ambiance du XVIIe siècle

Jour 2 – L’univers du peintre et de la femme oubliée

  • Visite de la Maison de Rembrandt (Rembrandthuis) : atelier, objets personnels, reconstitution de son espace de travail
  • Lecture d’un extrait du roman dans la salle où Geertje aurait pu poser
  • Visite du Rijksmuseum pour découvrir ses tableaux, mais aussi ceux de ses contemporains (Vermeer, Frans Hals, Judith Leyster)
  • Flânerie au marché aux fleurs ou dans les ruelles de Jordaan, évoquant l’arrière-plan quotidien du roman

Jour 3 – Les silences de la ville

  • Visite du Begijnhof, havre de paix fondé pour les femmes pieuses et indépendantes, qui fait écho au destin de Geertje enfermée au Spinhuis
  • Pause dans une librairie spécialisée en histoire de l’art
  • Retour par une promenade en bateau sur les canaux : une autre manière de voir la ville et ses reflets changeants
  • Départ, avec en mémoire une ville d’ambivalences : éclatante en surface, troublante en profondeur

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMaison Rembrandt – Site officielOffice du tourisme d’Amsterdam

Lire pour faire justice

Dans La Maîtresse du peintre, la littérature devient un acte de réparation. Geertje Dircx n’a laissé que quelques lignes dans les registres d’un tribunal, mais Simone van der Vlugt en fait un personnage vibrant d’émotion et de dignité. En marchant dans Amsterdam, on peut encore sentir ce tiraillement entre la gloire des chefs-d’œuvre exposés et les vies effacées qui se cachent derrière. Une autre façon de découvrir la ville : à travers les yeux de celles qui ont trop longtemps été oubliées.

4. Rotterdam – La Ville dévastée

Reconstruire sur les décombres

Roman : La Ville dévastée de Simone van der Vlugt
Époque : Mai 1940 et années suivantes
Lieu principal : Rotterdam
Thèmes : guerre, résilience, famille, choix moraux, survie, mémoire

Qui est Katja ?

Quand les bombes allemandes s’abattent sur Rotterdam le 14 mai 1940, Katja perd tout. Sa ville, son quartier, une partie de sa famille. Avec son mari Daniel, elle tente de recoller les morceaux. Ils accueillent les membres survivants de leur famille, mais la vie ne tarde pas à basculer à nouveau. Car si Katja lutte pour préserver un noyau familial, elle découvre dans sa propre belle-famille une complaisance inquiétante envers l’occupant nazi. Au milieu des ruines, elle doit alors trouver comment rester fidèle à ses valeurs, tout en protégeant ceux qu’elle aime.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

La Ville dévastée est sans doute l’un des romans les plus poignants de Simone van der Vlugt. En s’emparant du bombardement de Rotterdam, événement traumatique et peu connu hors des Pays-Bas, elle donne corps à la sidération, à la douleur, mais aussi à la résilience du quotidien. Ce n’est pas un roman de guerre au sens militaire du terme : c’est un roman de choix intimes, d’humanité menacée, de femmes qui tiennent debout quand tout s’effondre. Katja est forte parce qu’elle n’a pas le choix, et cela résonne longtemps après avoir refermé ce livre.

Rotterdam entre mémoire et modernité, ville dévastée en 1940 puis reconstruite, cadre poignant du roman de Simone van der Vlugt
Rotterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : mémoire et renouveau à Rotterdam

Jour 1 – Sur les traces du bombardement

  • Visite du musée Het Schielandshuis pour comprendre l’impact de l’attaque de 1940
  • Balade dans le quartier de Laurenskwartier, reconstruit après la guerre
  • Découverte de la statue de Zadkine (La ville détruite) : un homme éventré symbolisant le cœur arraché de la ville

Jour 2 – Entre guerre et courage civil

  • Visite du Musée de la Résistance de Rotterdam pour mieux comprendre le climat sous l’Occupation
  • Pause méditative dans le Jardin de l’Hôpital Sainte-Elisabeth, un lieu calme au cœur de la ville
  • Flânerie jusqu’à l’ancienne bibliothèque (ou ce qu’il en reste) pour sentir le poids du silence et de la disparition

Jour 3 – Renaissance et modernité

  • Découverte du Markthal et des cubes-habitations : symboles de la reconstruction architecturale
  • Croisière sur la Meuse pour voir la ville depuis l’eau et mesurer son renouveau
  • Lecture d’un passage du roman sur un banc face au pont Erasmus, lieu de mémoire et d’avenir

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée de la Résistance de RotterdamParcours « Rotterdam 1940-45 » en ville

Lire pour ne pas oublier

La Ville dévastée nous rappelle que derrière chaque mur effondré se cache une vie. Une femme, un choix, un cri, un espoir. Simone van der Vlugt y raconte l’après : la ville qui n’est plus, les proches qui ont disparu, les valeurs qui vacillent. Et la nécessité, malgré tout, de continuer à marcher. À Rotterdam, chaque bâtiment moderne dialogue avec les cendres de l’ancien monde. Y marcher après avoir lu ce roman, c’est écouter les pierres et honorer les silences.

5. Leyde, Breda & La Haye – Neige rouge

Aimer, croire, résister : une femme au cœur de la tourmente

Roman : Neige rouge de Simone van der Vlugt
Époque : 1552–fin des années 1500
Lieux principaux : Leyde, Breda, La Haye
Thèmes : Réforme religieuse, intolérance, amour interdit, épidémies, guerre, condition des femmes

Qui est Lideweij ?

Lideweij Feelinck a 20 ans quand sa vie bascule. Issue d’une famille catholique aisée de Leyde, elle tombe amoureuse d’Andries Griffioen, un jeune médecin protestant, appelé à rejoindre la cour de Guillaume d’Orange à Breda. Le fossé religieux, dans une époque minée par la montée de l’Inquisition, rend leur union impossible aux yeux de son père. Mais Lideweij choisit l’amour. Elle part avec Andries, affrontant le rejet, l’exil, la peste… et la guerre. Car autour d’eux, les Pays-Bas s’embrasent. Les réformes religieuses divisent, l’armée espagnole étouffe, et le nom du duc d’Albe devient synonyme de terreur.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Neige rouge est une fresque historique, mais c’est avant tout un roman de courage féminin. Simone van der Vlugt y excelle dans ce qu’elle fait de mieux : mêler destin intime et grande Histoire. Loin de l’ennui scolaire, on vit la montée de l’oppression religieuse de l’intérieur. On comprend ce que coûte un choix : quitter sa foi, sa ville, son père, pour défendre une conviction. La guerre de Quatre-Vingts Ans, souvent méconnue, devient ici chair, voix, larmes, grâce aux yeux de Lideweij, puis de sa fille Isabella. Le roman est aussi traversé par les ombres de la peste, des sièges, et des trahisons politiques.

Canaux et ruelle de Leyde, ville au cœur du roman La Fabrique de Simone van der Vlugt
Leyde – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : des villes de savoir à la cour de résistance

Jour 1 – Leyde, racines et ruptures

  • Visite du Rijksmuseum Boerhaave, consacré à l’histoire des sciences et de la médecine (comme un écho au métier d’Andries)
  • Balade dans le quartier des drapiers autour du canal Rapenburg, là où aurait pu vivre la famille Feelinck
  • Pause méditative à la Pieterskerk, cœur historique et religieux de la ville

Jour 2 – Breda, la nouvelle vie

  • Découverte du château de Breda, ancienne résidence de Guillaume d’Orange
  • Visite du Béguinage de Breda, havre de spiritualité protestante
  • Détour vers le park Valkenberg pour imaginer les promenades secrètes de Lideweij et Andries

Jour 3 – La Haye, les tensions politiques

  • Musée Gevangenpoort (ancienne prison), pour ressentir l’ambiance de répression de l’époque
  • Promenade au Binnenhof, où l’on devine les jeux d’alliances entre nobles, religieux et courtisans
  • Lecture silencieuse de Neige rouge dans un café, comme une manière de clore ce périple intérieur

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasVisit LeidenVisit BredaVisit The Hague

Lire pour traverser les frontières

Neige rouge nous dit que la foi, l’amour et la loyauté ne sont jamais simples — surtout quand l’Histoire gronde. C’est un roman qui interroge : que sacrifie-t-on pour rester soi-même ? Quelle place peut prendre une femme dans une époque qui ne veut pas d’elle libre ? Grâce à Lideweij, le XVIe siècle néerlandais devient un miroir : entre trahisons politiques, épidémies, religions qui s’affrontent et femmes en quête de place, il nous rappelle combien chaque époque a ses tempêtes. Mais aussi ses résistances.

6. Amsterdam – Batavia – La Route des Indes

Embarquer pour mieux comprendre : grandeur, douleur, et courage d’une femme

Roman : La Route des Indes de Simone van der Vlugt
Époque : 1627–1630
Lieux principaux : Amsterdam, îles du Cap-Vert, Abrolhos, Batavia (Jakarta)
Thèmes : colonisation, navigation, condition féminine, justice, esclavage, choc culturel

Qui est Eva Ment ?

À 18 ans, Eva Ment pensait qu’elle épouserait un homme de bonne famille d’Amsterdam. Mais lors d’un bal, elle attire l’attention de Jan Pieterszoon Coen, gouverneur général de Batavia et figure emblématique de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il est plus âgé, puissant, charismatique. Et il la choisit. Eva devient sa femme et, peu après la naissance de leur fille, embarque pour un voyage de sept mois en mer vers les Indes néerlandaises, en compagnie d’une partie de sa famille. Ce qui l’attend ? Une nouvelle vie. Mais aussi l’exil, la solitude, la maladie, et la découverte brutale de la réalité coloniale.

Ce que l’on découvre en lisant ce roman

Avec La Route des Indes, Simone van der Vlugt signe un roman ample et rigoureux, qui ne se contente pas de raconter une histoire d’amour ou de mer. C’est une fresque sur le commerce colonial, sur les violences faites aux peuples autochtones et aux femmes, sur le pouvoir et sur l’ambiguïté humaine. Eva Ment, figure historique réelle, devient ici l’incarnation d’un regard lucide au sein d’un monde d’hommes, partagé entre luxe, domination et cruauté. Le roman nous fait sentir le mal de mer, la promiscuité à bord, les tempêtes, les épidémies, et les tensions morales d’une femme projetée trop loin, trop vite.

Réplique grandeur nature du navire Amsterdam, vaisseau marchand de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), exposée au Nederlands Scheepvaartmuseum à Amsterdam
Musée de la marine – Amsterdam – Pays-Bas

Itinéraire de 3 jours inspiré du roman : Amsterdam, mémoire maritime et échos coloniaux

Jour 1 – Amsterdam, la cité du départ

  • Visite du Musée maritime (Scheepvaartmuseum) pour comprendre le rôle central d’Amsterdam dans la VOC
  • Découverte du quartier des teinturiers, berceau de la famille Ment
  • Balade dans l’ancien port d’où partaient les navires pour Batavia (actuel Java)

Jour 2 – Plongée dans le passé colonial

  • Visite du Tropenmuseum, musée des cultures du monde avec une lecture critique de la colonisation néerlandaise
  • Pause à la bibliothèque universitaire d’Amsterdam pour consulter des cartes anciennes de la route des Indes
  • Lecture d’un passage du roman sur les quais, face à l’eau, là où les adieux se faisaient

Jour 3 – Évocation de Batavia

  • Flânerie dans le quartier des anciennes maisons de marchands pour ressentir la distance sociale entre colonisateurs et peuple
  • Installation dans un café historique pour écrire une lettre à la manière d’Eva, en quête de justice et de liberté
  • Lecture sur les épices, si précieuses qu’elles ont bâti des empires

🔗 Ressources pratiques : Guide du Routard Pays-BasMusée maritime d’AmsterdamTropenmuseum – Musée des cultures du monde

Lire pour comprendre l’ambivalence

La Route des Indes est un roman magistral car il ne simplifie rien. Jan Coen est à la fois stratège et brutal, Eva à la fois femme d’élite et victime silencieuse. En suivant ce couple, on comprend les contradictions d’un empire naissant, la fascination pour l’ailleurs, le coût humain des conquêtes, et la place minuscule que le monde réservait aux femmes. À travers Eva, Simone van der Vlugt met en lumière un pan méconnu de l’histoire des Pays-Bas, tout en nous rappelant qu’on ne revient jamais vraiment intact d’un tel voyage.

Ce qu’il faut retenir

Lire pour visiter autrement

Simone van der Vlugt nous tend des clefs pour comprendre une époque, pour incarner des figures oubliées, pour marcher dans des villes autrement. À travers Lydia, Katja, Lideweij, Catrijn, Eva ou Nora, elle redonne vie à celles que l’histoire officielle a souvent reléguées au silence. Chacune de ces femmes est un point de départ, un fil tendu entre le passé et nous.

En suivant leurs pas, on n’apprend pas seulement l’histoire des Pays-Bas, mais aussi ce que cela signifie de prendre sa place dans le monde, de refuser l’injustice, de créer, de fuir, de reconstruire.

Et si vous partiez, vous aussi, sur les traces de ces héroïnes de papier ?
Non pas pour les retrouver telles qu’elles étaient, mais pour ressentir ce qu’elles ont transmis : la liberté de choisir son propre chemin, pavé de doutes, de beauté, et de courage.

📚 Les romans qui ont inspiré ce voyage littéraire

Ces romans de Simone van der Vlugt ont donné naissance à l’itinéraire que vous venez de parcourir. Chacun d’eux tisse un lien entre fiction et réalité, entre histoire et géographie. Voici, réunis, les visages de ces récits.

Ces couvertures sont autant de portes vers d’autres époques, d’autres paysages. Peut-être y trouverez-vous, vous aussi, le point de départ d’un prochain voyage… littéraire ou réel.

Article de blog Poropango : À la croisée des pages et des pavés : Itinéraires de voyage inspirés par Simone van der Vlugt

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« Bleu de Delft » de Simone Van Der Vlugt : Une plongée littéraire dans l’histoire

« Bleu de Delft » de Simone Van Der Vlugt : Une plongée littéraire dans l’histoire

Imaginez-vous au XVIIe siècle, dans un monde où chaque coin de rue respire l’art et l’innovation. Un monde où la lumière danse sur les canaux d’Amsterdam, où les ateliers résonnent de coups de pinceaux, et où la faïence bleue émerge comme un symbole d’élégance et de modernité…

C’est au cœur de ce bouillonnement créatif que nous entraîne Bleu de Delft. Simone van der Vlugt nous plonge dans l’histoire captivante de Catrijn, une femme audacieuse qui cherche à se frayer un chemin dans un monde d’hommes.

Suivez-la dans son voyage, des champs paisibles de De Rijp aux rues animées de Delft, et découvrez comment elle révolutionnera l’art de la faïence en défiant les conventions.

Les personnages : Catrijn, une femme en quête de liberté

Catrijn est l’héroïne de ce roman, une jeune femme déterminée à échapper aux préjugés et aux restrictions de son village natal. Après la mort suspecte de son mari, elle quitte De Rijp pour Amsterdam, où elle commence une nouvelle vie comme intendante. Passionnée de peinture, elle se retrouve plongée dans le monde artistique effervescent de la ville. Comme elle le dit elle-même : “Je reste un instant immobile au milieu de la place, observant le nouveau monde vertigineux qui m’entoure, et je comprends que je ne retournerai jamais dans mon village natal.” Ce moment marque un tournant, une libération des contraintes du passé.

Sa rencontre avec des figures telles que Rembrandt et Vermeer marque un tournant dans sa vie. Catrijn, portée par son talent et sa passion pour l’art, trouve sa place dans une faïencerie de Delft, où elle s’épanouit en développant le célèbre bleu de Delft. Cependant, son passé continue de la hanter, et elle doit faire face à des accusations qui mettent en péril son nouveau départ. Comme elle le confie, “Quand on croit la comprendre, avec ses hauts et ses bas, quand on croit qu’elle ne nous surprendra plus, la vie prend parfois un tournant inattendu.”

Ce portrait de femme forte, luttant pour sa place dans un monde dominé par les hommes, est une ode à la résilience et à la passion artistique. Catrijn est une pionnière, une femme qui refuse de se soumettre et qui suit sa propre voie, coûte que coûte.

Les thèmes abordés : Art, liberté et résilience

Bleu de Delft explore des thèmes universels et intemporels, qui résonnent à travers les époques. L’art, bien sûr, est au cœur du roman. Pour Catrijn, la peinture et la faïence ne sont pas seulement des moyens d’expression, mais aussi des symboles de liberté et d’émancipation dans une société dominée par les hommes. Dès son jeune âge, l’art est un refuge, un espace où elle peut s’épanouir et s’exprimer librement : “Quand elle avait un peu de temps, elle peignait avec du jus de betterave rouge sur des panneaux de bois qu’elle avait poncés.” Même dans les moments les plus simples de sa vie, elle trouve toujours une façon de créer, de s’évader, et de transformer son quotidien.

La quête de liberté est un fil rouge tout au long du roman. Catrijn fuit les contraintes de son village natal, en quête d’une nouvelle vie où elle pourra enfin s’affirmer comme elle le souhaite. Cette liberté, elle la trouve à travers l’art, mais aussi dans son parcours personnel. Chaque coup de pinceau, chaque pièce de faïence est une manière pour elle de revendiquer son indépendance. Sa rencontre avec des figures emblématiques comme Vermeer ou Rembrandt renforce son désir d’atteindre cette liberté artistique et personnelle.

La résilience est également un thème central. Catrijn est confrontée à de nombreuses épreuves : les préjugés, les dangers de l’époque comme la peste, et les accusations qui pèsent sur elle. Malgré tout, elle refuse de se laisser abattre. Sa détermination à s’accomplir en tant qu’artiste et à trouver sa place dans un monde qui lui est hostile est admirable. “Nous sommes tous voués à recevoir, tôt ou tard, notre part de malheur. La seule chose que nous pouvons espérer est qu’il se présente le plus tard possible, pour que nous puissions quand même goûter un peu au bonheur.” Cette citation illustre bien sa philosophie de vie : persévérer malgré les obstacles, avec l’espoir de goûter aux fruits de ses efforts.

Enfin, Bleu de Delft explore la condition féminine à travers le regard de Catrijn. Elle se bat non seulement pour son indépendance, mais aussi pour prouver qu’une femme peut s’imposer dans un domaine dominé par les hommes. Son parcours nous rappelle que l’art, au-delà de sa dimension esthétique, peut être un acte de résistance et d’affirmation de soi.

Les lieux : Un voyage à travers les Pays-Bas du XVIIe siècle

Les lieux : Un voyage à travers les Pays-Bas du XVIIe siècle

Simone van der Vlugt nous invite à un véritable voyage dans les paysages et les villes des Pays-Bas du XVIIe siècle, capture l’essence de cette époque prospère et dynamique. Les lieux emblématiques du roman reflètent non seulement le parcours de Catrijn, mais aussi les contrastes et les défis de la société néerlandaise de l’époque.

De Rijp & Alkmaar : Le périple de Catrijn débute dans le paisible village de De Rijp, baigné dans une lumière nordique douce. Ce village pittoresque, avec ses canaux tranquilles et ses maisons typiques, symbolise la simplicité et la sécurité du passé qu’elle cherche à fuir. En quittant ce cocon pour Alkmaar, une ville animée par le commerce et les traditions, elle fait un premier pas vers l’inconnu, attirée par la promesse d’un avenir plus libre. Alkmaar, célèbre pour son marché au fromage, offre un contraste frappant avec son village d’origine, soulignant le décalage entre son passé rural et ses aspirations.

Les Polders : Catrijn traverse les polders, ces terres conquises sur la mer par le savoir-faire néerlandais. Ces paysages sont un symbole de la résilience et de l’ingéniosité des Pays-Bas, mais ils représentent aussi l’opportunité de se réinventer. “La douceur du printemps embellit le voyage. Entre Leyde et Delft, le paysage des polders nous offre une délicieuse succession de digues bordées de saules et de prés humides et verdoyants.” Cette citation capte la beauté sereine de ces terres, témoigne de l’harmonie entre l’homme et la nature. Ces polders, véritables œuvres d’ingénierie, deviennent une métaphore du chemin que suit Catrijn : s’adapter et façonner sa propre destinée, tout comme ces terres ont été transformées.

Amsterdam : Dans cette métropole vibrante, Catrijn découvre un monde totalement différent, où les canaux labyrinthiques et les maisons élégantes reflètent le dynamisme et l’ouverture d’esprit de la ville. C’est un lieu de liberté et d’expression artistique, où les idées circulent et où l’art s’épanouit. Pour Catrijn, Amsterdam est synonyme d’opportunités, un espace où elle commence à s’épanouir en tant qu’artiste et où elle découvre l’effervescence culturelle de l’époque. C’est ici qu’elle rencontre des figures emblématiques du monde artistique, comme Rembrandt, et qu’elle s’inspire de cette atmosphère de créativité pour se lancer dans l’aventure de la faïence.

Delft : La ville de Delft est le cœur du roman, l’endroit où Catrijn trouve véritablement sa vocation. Delft, avec ses ateliers de faïence et ses rues pavées bordées de canaux, incarne l’esprit artistique et créatif du XVIIe siècle. C’est ici qu’elle s’immerge dans l’art de la céramique, et qu’elle expérimente de nouvelles techniques et motifs, contribuant à l’essor du célèbre bleu de Delft. “Voilà ce qui fascine les gens : les dragons, les cascades, les fleurs exotiques, les habitants du bout du monde. Les gens d’ici sont blasés des moulins à vent et des vaches,” explique-t-elle, en quête de motifs plus exotiques pour ses créations. Delft est non seulement un lieu de transformation personnelle pour Catrijn, mais aussi un centre d’innovation, où la tradition rencontre la nouveauté, permettant à la ville de s’inscrire dans l’âge d’or de l’art néerlandais.

En traversant ces différents lieux, Catrijn incarne la recherche de liberté et de création, et ces paysages deviennent des reflets de sa propre évolution, à la fois ancrés dans la tradition et ouverts à l’innovation.

Ces lieux, sont une toile de fond riche et immersive qui donne envie de découvrir ces destinations. Pour ceux qui souhaitent explorer ces villes, le Guide du Routard Amsterdam et ses environs est idéal.

Contexte historique : L’âge d’or néerlandais, les maîtres de la peinture et les faïences de Delft

Le roman Bleu de Delft s’ancre au cœur de l’âge d’or néerlandais, une période de prospérité économique et culturelle sans précédent. Simone van der Vlugt nous fait voyager à travers ce XVIIe siècle en pleine effervescence, où l’art et le commerce façonnent la société.

L’âge d’or néerlandais : Une ère de prospérité et de créativité

L’âge d’or néerlandais (XVIIe siècle) est une période où les Provinces-Unies, fraîchement libérées de la domination espagnole après la guerre de Quatre-Vingts Ans, deviennent la nation la plus prospère d’Europe. Grâce à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, les Néerlandais contrôlent le commerce mondial des épices, de la soie et de la porcelaine. Cette richesse se traduit par un développement architectural, scientifique et artistique impressionnant.

Les villes comme Amsterdam, Delft et Leyde deviennent des centres dynamiques où se croisent artistes, commerçants et intellectuels. La société néerlandaise, en rupture avec les traditions catholiques et monarchiques de l’Espagne, favorise un art plus réaliste et intimiste, où la bourgeoisie urbaine commande des œuvres reflétant son mode de vie et ses valeurs. Cette époque voit aussi l’essor de genres picturaux variés : paysages, portraits, scènes de genre et natures mortes, chacun reflétant la richesse et la diversité de la culture néerlandaise.

Les maîtres de la peinture néerlandaise : Rembrandt, Vermeer et Fabritius

Dans Bleu de Delft, Catrijn côtoie les géants de cette époque, dont les œuvres continuent de fasciner et d’influencer le monde de l’art aujourd’hui :

  • Rembrandt van Rijn 1606 ou 1607-1669 : L’un des plus grands peintres de l’époque, Rembrandt est un maître du clair-obscur. Ses portraits et ses scènes historiques capturent les émotions avec une intensité et une profondeur qui les rendent universelles. Dans le roman, Catrijn est marquée par la puissance de ses toiles, qu’elle décrit comme une exploration des âmes, bien au-delà des simples représentations visuelles.
  • Johannes Vermeer 1632-1675 : Connu pour ses scènes de la vie quotidienne baignées dans une lumière douce, Vermeer est un autre grand nom de cette époque. La couverture du livre Bleu de Delft rend hommage à son œuvre La Femme en bleu lisant une lettre, une toile de 1664 qui incarne la tranquillité et la profondeur émotionnelle caractéristiques de son travail. Par ailleurs, une autre de ses toiles, La Laitière (1658), est devenue iconique, ornant même les produits laitiers de la marque La Laitière, preuve de son impact durable sur la culture populaire. Catrijn, fascinée par son travail, trouve en Vermeer une source d’inspiration et un modèle de perfection artistique.
  • Carel Fabritius 1622-1654 : Élève de Rembrandt et figure clé de la transition entre le style de ce dernier et celui de Vermeer, Fabritius est reconnu pour son innovation et sa technique raffinée. Bien que sa carrière ait été brève, sa toile Le Chardonneret témoigne de son génie. Dans le roman, son influence se fait sentir à travers les échanges entre les artistes de l’époque et l’émulation qui règne dans les ateliers de Delft.

Ces peintres, en réinventant les codes de l’art, ont marqué l’âge d’or néerlandais de leur empreinte. Leur génie illumine l’histoire de Catrijn et donne au roman une dimension artistique profondément immersive.

Les faïences de Delft : L’art de la céramique au XVIIe siècle

Les faïences de Delft, aussi appelées bleu de Delft, font partie intégrante du patrimoine artistique et artisanal néerlandais. Au XVIIe siècle, la production de ces céramiques s’épanouit grâce à l’importation de porcelaines chinoises par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Inspirés par la finesse et l’éclat de ces pièces, les artisans de Delft développent leur propre technique en utilisant un émail stannifère blanc, qui permet de reproduire l’aspect de la porcelaine.

Les motifs, souvent peints en bleu sur fond blanc, représentent des paysages exotiques, des fleurs, des animaux fantastiques, mais aussi des scènes de la vie quotidienne. Dans le roman, Catrijn trouve sa vocation en travaillant dans un atelier de faïence, où elle perfectionne cet art en y apportant sa propre sensibilité et en participant à l’essor de cette production qui marquera l’histoire de la ville.

Pour en savoir plus sur l’histoire et les techniques des faïences de Delft, visitez le site du Royal Delft Museum, l’un des derniers producteurs encore en activité aujourd’hui.

Citations inspirantes

Bleu de Delft regorge de passages évocateurs. Voici quelques citations :

“Une incroyable réussite, tu veux dire ! Et tout cela grâce à toi. Tu as bien mérité une augmentation. Désormais, tu seras payée comme un homme qui occuperait la même fonction.”

« Dieu a créé la peste et l’a rendue contagieuse. Il décide de ceux qui l’attraperont et de ceux qui survivront. »

“Il disait que Rembrandt ne peignait pas avec de la couleur, mais qu’il peignait avec la lumière.”

Pour découvrir davantage de citations et vous imprégner de l’atmosphère du roman, rendez-vous sur la page Pinterest Globetrotteurs des mots ici.

Pour qui ce livre est-il fait ?

Bleu de Delft est un roman idéal pour :

  • Les amateurs de romans historiques passionnés par l’art et l’époque baroque.
  • Ceux qui s’intéressent à l’émancipation des femmes à travers l’histoire.
  • Les lecteurs qui cherchent des récits immersifs où l’art et l’émotion se mêlent.

Cependant, si vous préférez les intrigues rapides ou les contextes contemporains, ce roman pourrait ne pas correspondre à vos attentes.

Simone van der Vlugt : Une auteure à découvrir

Simone van der Vlugt est une écrivaine néerlandaise talentueuse. Voici un aperçu de ses œuvres disponibles en français :

  • La Mémoire assassine (2010) : Un thriller psychologique captivant sur les méandres de la mémoire.
  • Bleu de Delft (2018) : Une immersion dans le Siècle d’or néerlandais et l’histoire de Catrijn, une femme artiste courageuse.
  • Neige rouge (2019) : Un roman qui mêle suspense et histoire, situé dans les paysages enneigés.
  • La Maîtresse du peintre (2020) : Un récit d’amour et de sacrifice à l’époque des grands maîtres de la peinture.
  • La Fabrique (2021) : Un regard sur l’industrialisation naissante et ses répercussions.
  • La ville dévastée (2022) : Un drame historique intense se déroulant en temps de guerre.
  • La route des Indes (2024) : Une exploration des ambitions coloniales des Pays-Bas à travers le parcours d’une femme courageuse.

Ce qu’il faut retenir

Bleu de Delft est un roman captivant qui explore le Siècle d’or néerlandais à travers le regard d’une femme déterminée et passionnée. En suivant Catrijn, on découvre un monde d’art et de résilience, où la quête de liberté et de reconnaissance devient une véritable aventure.

Envie de vous plonger dans Bleu de Delft ?

Si cette aventure humaine et artistique vous intrigue, retrouvez Bleu de Delft de Simone van der Vlugt Amazon ou sur Fnac.com.

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Couverture du livre Bleu de Delft de Simone Van Der Vlugt

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